Les annonces de recrutement massif et l’investissement de trois milliards d’euros ne suffisent pas à pallier la mauvaise santé globale du secteur sanitaire au Royaume-Uni, alerte un rapport détaillé. Bien que le gouvernement britannique considère la remise en état des services de santé comme une priorité, les résultats de cette enquête du King’s Fund mettent en évidence des lacunes préoccupantes. Comparé à d’autres pays riches, le Royaume-Uni présente un taux de mortalité plus élevé pour le cancer et les maladies cardiaques, entraînant des décès évitables. Les services de santé britanniques s’avèrent peu efficaces en termes de prévention et affichent des taux de mortalité plus élevés en cas d’AVC ou de crise cardiaque par rapport à d’autres pays tels que le Portugal, le Danemark et les Pays-Bas. De plus, le ratio de médecins par rapport à la population est plus faible au Royaume-Uni qu’en Nouvelle-Zélande, en Belgique, en Suède ou en Allemagne. Le pays est également en retard en termes d’investissements dans la santé publique. Cette situation suscite l’inquiétude des patients en attente de rendez-vous et de soignants qui expriment leur désespoir et leur colère. Les internes et les médecins vont d’ailleurs entamer des grèves pour revendiquer des augmentations de salaires. Par ailleurs, le personnel soignant souffre, comme en témoignent les chiffres de l’absentéisme, avec une augmentation des arrêts maladie pour des raisons psychologiques, des infections et des problèmes respiratoires. Les vagues de la pandémie de Covid-19 ont également pesé sur le personnel soignant qui se sent abandonné après de nombreuses promesses politiques non tenues. Cette situation entraîne un exode massif du personnel, difficilement compensé, et contribue à la désaffection pour le secteur de la santé.
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