Il a été retrouvé nu, inconscient, recroquevillé en position fœtale et le visage tuméfié, vendredi 3 mai, sur le plateau de Chenôve, en banlieue de Dijon (Côte-d’Or). Grégory Sapet, 22 ans, originaire du Gard, est décédé de ses blessures, lundi 6 mai, a fait savoir au Parisien le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch.
Selon les premiers résultats de l’autopsie, réalisée ce mardi 7 mai, le jeune homme a été battu à mort, a précisé le procureur. Une enquête a été ouverte par le parquet de Dijon pour « assassinat ».
Ses vêtements retrouvés brûlés
Vendredi 3 mai, en début de matinée, un promeneur découvre sur le plateau de Chenôve, sur les hauteurs de Dijon (Côte-d’Or), un jeune homme « partiellement dévêtu », en position fœtale, « très sérieusement blessé », le visage tuméfié, a indiqué le procureur de la République de Dijon.
Le jeune homme est inconscient, mais encore vivant. Le randonneur prévient alors les secours, qui le transportent en urgence au Centre Hospitalier Universitaire de Dijon.
À proximité de la victime, les enquêteurs découvrent les vêtements du jeune homme, « dont certains en partie brûlés », a précisé Olivier Caracotch. Malgré les soins, la victime est décédée à l’hôpital lundi 6 mai 2024.
Selon les premiers résultats de l’autopsie, réalisée mardi 7 mai, le jeune homme a été battu à mort. « La cause du décès est consécutive à un traumatisme crânien grave, sans équivoque d’origine criminelle », a expliqué le procureur, ajoutant que la victime portait « de nombreuses traces de coups » au visage.
Un « électron libre »
La victime a été identifiée comme étant Grégory Sapet, un jeune homme de 22 ans, originaire d’Alès, dans le Gard. « Son visage était tuméfié, j’ai eu du mal à le reconnaître », a confié son frère Alexandre, appelé pour identifier le corps, au micro de France Bleu Bourgogne. « Son visage était tellement gonflé, son œil tellement enflé… Mon petit frère a été découvert en position fœtale, tout nu, juste avec les chaussettes au pied », a-t-il poursuivi.
Grégory avait rejoint la région le 1er mai pour y travailler, avait-il expliqué à ses proches. Mais il ne connaissait « personne à Dijon ou en Bourgogne », selon son frère.
Le jeune homme a-t-il fait une mauvaise rencontre ? Est-il tombé dans un guet-apens ? C’est en tout cas l’une des hypothèses émises par son frère : « On suppose qu’il a fait une mauvaise rencontre par le biais des réseaux sociaux TikTok ou Snapchat ».
Selon son frère, le jeune homme était un « électron libre » : « C’était quelqu’un d’adorable, hyper gentil, hyper attentionné. Mais avec la vie qu’on a eue, c’était un électron libre, il ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’il faisait. Toute sa vie, il a réagi comme ça : en électron libre, qui faisait ce qu’il voulait ».
Une enquête ouverte pour « assassinat »
Un électron libre, « mais pas au point de tremper dans des trafics. Ce n’était pas un dealer », a expliqué Alexandre au micro de la radio. Selon le procureur de la République, il était connu des services de justice dans le Gard, mais pas pour des faits liés au trafic de stupéfiants.
D’abord ouverte pour « homicide en bande organisée », l’enquête a été requalifiée en « assassinat » le parquet de Dijon après l’autopsie. Elle a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) de la Côte d’Or.
Les proches de Grégory ont lancé une cagnotte en ligne pour pouvoir financer le rapatriement du corps et les obsèques du jeune homme. Selon nos confrères de France Bleu, Grégory avait quatre frères et une sœur, des enfants qui ont été « placés » très tôt.
2024-05-08 16:30:00
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