Plusieurs centaines de Mauritaniens ont manifesté vendredi à Nouakchott en solidarité avec les Palestiniens et ont appelé l’ONU à protéger ces derniers, selon un correspondant de l’AFP.
Les manifestants, principalement des femmes et des jeunes, ont quitté la grande mosquée appelée “Saoudienne” dans le centre de la capitale pour se rassembler devant le siège de la représentation de l’ONU, tenant des drapeaux palestiniens et mauritaniens.
“Votre responsabilité n’est pas d’observer les dommages, mais d’arrêter le massacre et de punir les coupables”, a déclaré un porte-parole en s’adressant à la foule que la police a maintenue à distance.
Des manifestants brandissaient des pancartes appelant à “mettre fin au génocide”, à “protéger les civils” ou à “juger les criminels sionistes”.
Plusieurs partis ont également organisé des rassemblements simultanés devant les ambassades de France, des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Allemagne le matin même, des pays qui ont exprimé un fort soutien à Israël après l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Les dirigeants des partis ont remis des lettres aux chefs de mission rappelant “leur responsabilité dans ce qui se passe à Gaza” et dénonçant leur “soutien à l’agresseur”, a déclaré un porte-parole, Cheikh Seyidi, à l’AFP.
Le gouvernement mauritanien a décrété cette semaine trois jours de deuil national après la frappe meurtrière dont Israël et le Hamas palestinien se rejettent la responsabilité contre un hôpital dans la bande de Gaza. Il a appelé la communauté internationale à imposer un arrêt “immédiat” de ce qu’il a qualifié de “génocide”.
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a exprimé sa “douleur” pour le peuple “palestinien frère”. Des étudiants ont manifesté mercredi devant l’ambassade des États-Unis.
La Mauritanie, république islamique de 4,5 millions d’habitants, a rompu en 2009 ses relations diplomatiques établies en 1999 avec Israël. Elle avait été mentionnée en 2020 comme l’un des pays arabes se rapprochant de la normalisation de ses relations avec Israël, à la suite des Émirats arabes unis et de Bahreïn.
