Jeudi matin, le cauchemar américain persiste. Une autre fusillade de masse a eu lieu dans le Maine, causant la mort d’au moins 18 personnes et en blessant 13 autres.
La gouverneure du Maine, Janet Mills, a confirmé ces informations lors d’une conférence de presse jeudi matin, soulignant que cet incident frappe au cœur des valeurs que leur État chérit.
L’attaque s’est produite mercredi soir à Lewiston, la deuxième ville la plus peuplée de l’État. Les premiers appels à l’aide ont été reçus par la police à 18h56, signalant qu’un homme blanc armé d’une arme semi-automatique tirait dans un salon de quilles appelé le Sparetime Recreation. Lorsque les autorités sont arrivées sur place à 19h15, elles ont découvert les corps de sept personnes, six hommes et une femme.
Le tireur avait déjà quitté les lieux et s’est rendu ensuite au Schemengees Bar & Grille, où il a abattu huit autres hommes.
Trois autres personnes ont été tuées plus tard à l’hôpital. Parmi les 13 blessés signalés jeudi matin, trois étaient dans un état critique, huit étaient dans un état stable et deux avaient été libérés de l’hôpital. Aucune information n’a été divulguée sur le sexe, l’âge et l’état des patients.
Le chef de police de Lewiston, David St-Pierre, a exprimé son désarroi en déclarant : “Cela dépasse notre entendement”.
Les autorités poursuivent la recherche de Robert Card, un homme de 40 ans soupçonné d’être responsable de cette tuerie. Il est décrit comme un membre de l’armée de réserve travaillant en tant qu’instructeur en armes à feu au centre de formation de Saco.
Robert Card, qui a des problèmes de santé mentale, a été hospitalisé dans un établissement psychiatrique l’été dernier pendant deux semaines. Il aurait déclaré entendre des voix et aurait même menacé d’ouvrir le feu sur une base de la Garde nationale de Saco.
Les détails de la poursuite de l’homme sont peu nombreux pour le moment. “Nous en sommes au début de l’enquête”, a précisé le colonel Ross. “Nous donnerons des mises à jour tout au long de la journée.”
Trois communautés sont en état d’alerte : Lewiston, où le drame s’est produit, Lisbon, une ville voisine où un SUV blanc “suspect” a été retrouvé abandonné, et Bowdoin, la résidence du suspect. Les écoles sont fermées jeudi et les autorités ont conseillé aux habitants de rester en sécurité.
Un mandat d’arrêt a été émis contre Robert Card. Il est accusé de huit meurtres, soit une pour chaque victime identifiée jusqu’à présent.
La police de l’État et le FBI collaborent pour enquêter sur cette affaire. Une responsable du FBI, Jodi Cohen, a déclaré : “Nous travaillerons sans relâche avec nos partenaires de la sécurité publique pour apporter à la communauté les réponses qu’elle mérite”.
Plus de 350 agents de police sont mobilisés sur le terrain pour retrouver le suspect. Des renforts ont également été envoyés par les États voisins, notamment le New Hampshire qui a fourni des hélicoptères pour aider à la recherche du tireur depuis les airs, selon Mike Sauschuck, responsable de la sécurité publique du Maine.
Comme c’est devenu une habitude dans un pays qui a déjà connu 565 fusillades de masse depuis le début de l’année, la Maison-Blanche a condamné cette dernière tragédie causée par les armes à feu.
Le président Joe Biden a déclaré dans un communiqué : “Trop d’Américains ont maintenant vu un membre de leur famille tué ou blessé à cause de la violence armée. Ce n’est pas normal et nous ne pouvons pas l’accepter. Aujourd’hui, après cette nouvelle tragédie, j’appelle les élus républicains du Congrès à remplir leur devoir de protéger le peuple américain”.
