Est-ce qu’il y aura du monde dans la rue ? Environ 30 000 personnes sont attendues samedi 23 septembre dans plusieurs villes de France lors d’environ 80 manifestations “contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques” à l’appel d’associations de quartiers populaires et de victimes de violences policières, de syndicats et d’organisations politiques de gauche. À Paris, la marche partira à 14h30 de la gare du Nord. Suivez notre direct.
Pourquoi ces manifestations ? Cet appel à manifester intervient après la mort du jeune Nahel sous les balles d’un policier en juin à Nanterre et après les émeutes qui ont suivi ce décès. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a estimé sur franceinfo qu’il faut rompre avec le principe de toujours moins de policiers toujours plus armés. La leader syndicale appelle à rétablir la confiance entre les forces de l’ordre et la population.
Est-ce qu’il y aura des troubles à l’ordre public à prévoir ? Selon une note du renseignement territorial consultée par franceinfo, des risques d’affrontements sont à craindre à Nice (Alpes-Maritimes), où un rassemblement antidrogue à proximité de la marche unitaire est organisé par l’ultra-droite. Au total, 30 000 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont “un peu plus de 1 000 policiers” à Paris, selon le préfet de police, Laurent Nuñez, interrogé sur franceinfo.
Le ministre de l’Intérieur affiche sa fermeté. Gérald Darmanin a adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, les appelant à “faire preuve d’une vigilance particulière concernant ces rassemblements”, de prendre un arrêté d’interdiction si nécessaire et de signaler les messages “porteurs de slogans insultants et outrageants” envers la police.