Des protestataires déguisés en dugong ont exigé la fin de l’exploitation des énergies fossiles, vendredi après-midi, lors d’une manifestation dans l’un des bâtiments du vaste site de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Ce mammifère marin vivant dans les zones côtières et se nourrissant principalement d’herbiers est menacé par de nouveaux forages gaziers menés par l’entreprise pétrogazière dirigée par le président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, selon un rapport d’organisations environnementales. Les manifestants ont souhaité attirer l’attention sur cette situation.
Malgré la manifestation, qui s’est déroulée dans la “zone bleue” de la COP28 où les négociations et les événements officiels ont lieu, il est peu probable que les Émiratis en entendent parler car cette zone est sous la juridiction de la police des Nations unies pendant la conférence. En dehors de cette zone, les manifestations sont strictement interdites dans le pays, selon Kjell Kühne, directeur et fondateur de l’organisation Leave it in the Ground.
Le directeur de campagne de l’organisation 350.org, Nicolas Haeringer, a souligné la difficulté pour la société civile de se mobiliser à l’extérieur de la conférence et a regretté les restrictions à la liberté d’expression. Malgré une rare manifestation dans la zone internationale sous la responsabilité de l’ONU, les actions menées en marge de la conférence ont moins d’impact, estime-t-il.
En raison des règles strictes des Nations unies encadrant les manifestations, les participants doivent obtenir une autorisation préalable pour organiser une action à l’intérieur de la COP. Cela limite l’impact et la portée des revendications des manifestants, qui estiment qu’une manifestation dans les rues serait plus efficace.
