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Mais le chien de Dieu est fort

Mais le chien de Dieu est fort

2024-03-22 11:00:28

(c) Gaius H Pic

À Catastrophe il faut être patient, pas seulement à cause du son doom du sextuor des îles Féroé. Les longs délais d’attente sont normaux, le « Támsins likam » existe déjà depuis plus de six ans. Entre pause pandémique et vie civique chargée, il faut du temps pour que tout le monde se rassemble. Pour la dernière farce “Mais le chien de Dieu est fort” (en allemand : « Mais la main de Dieu est forte »), ils voulaient élargir le son sans oublier leurs propres racines. Des influences death metal plus fortes et un post metal brut mélangent cet album concept.

Pour le fil conducteur des paroles, Hamferð se tourne vers Sandvík, ville natale du claviériste Esmar Joensen, où un accident lors d’une pêche à la baleine dans la baie en 1915 a coûté la vie à 14 hommes – sous les yeux de la population qui attendait sur le rivage. De ce point de vue, des morceaux comme « Ábær » (anglais « To the Storm ») semblent encore plus impressionnants. L’ouverture tonitruante alterne entre des chants funèbres dramatiques et des grognements fatalistes. La puissance de la tempête devient aussi évidente que le besoin vital d’assurer son existence en l’attrapant, tandis que la situation dramatique devient peu à peu apparente.

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La mise en place d’accents musicaux frais est extrêmement claire dans des morceaux comme « Hvølja » (allemand « Walhaut »). Les Féroïens descendent dans des bas-fonds gutturaux, emploient des rugissements catastrophiques et des cris de colère qui apportent du sludge et du black metal sans s’écarter du cours de la mort – un morceau de musique laid et destructeur qui montre vraiment l’étendue de cet accident mortel. « Í hamferð » (allemand : « As Apparitions ») s’aventure également dans des royaumes brutaux à frénétiques, savamment encadrés par des mélodies douces-amères. Et puis il y a « Rikin » (en allemand pour « geared »), qui capture parfaitement l’équilibre entre les sons anciens et nouveaux et se transforme en un hymne doom tonitruant et chargé d’émotion.

Hamferð ose faire quelque chose et en est récompensé. Leur son doom triste et mélodique n’est en aucun cas abandonné, il suffit de leur donner une nouvelle couche de peinture. Plus de profondeur, plus de brutalité, plus une colère et un désespoir palpables face à une véritable catastrophe conduisent au death metal, au black metal, au post metal, voire même à du sludge. Tout cela s’intègre parfaitement dans « Men Guðs hond er sterk », comme si ces éléments avaient toujours été là (si clairement). Les Féroïens continuent de grandir musicalement et sortent un autre excellent album. Cela devient peu à peu effrayant.

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Note : 9/10

Disponible à partir du : 22 mars 2024
Disponible via : Metal Blade (Sony Music)

Facebook: www.facebook.com/Hamferd

Slider-Pic (c) Gaui H Pic

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Catégorie: Magazine, Critiques



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