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Mads Mathias & Jesper Bodilsen Trio clôturant le troisième parcours du ‘BJC Arriagan’

Mads Mathias & Jesper Bodilsen Trio clôturant le troisième parcours du ‘BJC Arriagan’

2023-06-07 01:46:34

La prochaine année académique, 2023-24, se poursuivra avec un cycle mensuel appelé ‘BJC Arriagan’, une collaboration entre le Teatro Arriaga et le Bilbaína Jazz Club, qui célébrera ce jeudi sa fête du 32e anniversaire dans son lieu actuel, JazzOn Aretoa ( 20h, 8€), où se déroulera un concert en trio (Canal-Tato-Castaño) suivi d’une jam session.

Le ‘BJC Arriagan’, émergé au milieu de l’anémie de la musique live subie lors de la pandémie venue de Chine, a clôturé sa troisième saison ce mardi. Il y a eu un total de six concerts qui ont commencé en novembre avec Kurt Rosenwinkel & Jean-Paul Brodbeck passant en revue l’héritage de Chopin et qui se sont clôturés devant quelque 150 âmes qui ont apprécié aux couleurs de l’été le concert du Jesper Bodilsen Trio renforcé par le crooner Mads Mathias, un chanteur et saxophoniste qui est venu sur scène vêtu d’un magnifique costume fleuri et qui a toujours fait preuve d’un caractère espiègle, poli, effronté, empathique…

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Et 12 pièces ont sonné ce mardi en 80 minutes dans un théâtre Arriaga qui, comme jeudi dernier au pavillon Miribilla avec Sting, semblait accueillir un concert d’été en plein air plus qu’en salle. Les quatre Danois ont transcendé les limites supérieures du théâtre et ont débuté en trio avec un instrumental aux airs classiques, très chopinien, avec beaucoup de silence entre les notes au piano (il semblait que le chef du trio était le pianiste Steen Rasmussen , depuis qu’il a glissé de nombreux solos , le chanteur s’y est souvent référé et a contribué à plusieurs originaux; Rasmussen a dit qu’il était allé une fois à Bilbao il y a de nombreuses années). Et la deuxième fois Mads Mathias est monté sur scène, maigre, blond et dans son tailleur fleuri qui lui allait bien, et tout est devenu plus proche et plus terre à terre, mais toujours quelque part entre l’appétissant et le céleste au-delà du récréatif.

Steen Rasmussen (piano), Jesper Bodilsen (contrebasse), Mads Mathias (sax et chant) plus Martin Andersen (batterie).

Oscar Étienne


Dans son premier morceau, son ‘Do do’ original, tempéré par le groupe, le bon vieux Mads Mathias dévoilait déjà ses cartes : un swing bien vocalisé qui égale les nouveaux crooners (Harry Connick Jr, Michael Bublé…) et qui lui donne des connections avec les classiques (Bennett, Sinatra !…). Tel était le rêve que nous pensions : voyons quand le ballon se dégonflera. Mais non, bien qu’en légère baisse la magie continuait de vaciller dans des morceaux de dévotion sinatriana, des pincées de rhythm and blues (“Favorite kind of girl”, “un hommage à toutes les jolies femmes du Pays basque”, tel que présenté par le voyou Mad , qui raconte avoir mis les pieds à Bilbao pour la première fois, “une belle ville avec des gens très gentils”), une ballade similaire au film “Gilda” avec un épilogue vocal tarentinien (“Knowing That My Heart Belongs To You”, composé par le contrebassiste Jesper Bodilsen, qu’il dit être allé cinq fois à Bilbao), des vocalises brésiliennes, des airs de blues (“Forget me not”)…

Le point culminant de la citation était le rythme rapide et maniériste de Cole Porter “I Get A Kick Out Of You” et rendu populaire par Frank Sinatra (l’un des chanteurs préférés de Mads, a-t-il lui-même admis : mais nous avons déjà vu cela !), un ballade difficile mais bien résolue était “Moon River” d’Henry Mancini (“nous allons ralentir parce que nous avons commencé à transpirer”, a averti Mads), il y avait un hybride de “Fried Bananas” de Dexter Gordon (Mads a expliqué que l’afro-saxophoniste a vécu au Danemark et a composé ce morceau basé sur le standard ‘It Could Happen To You’), le faux départ a eu lieu avec un ‘In love with Copenhagen’ mélodieux de Noël, et dans le rappel Mads Mathias est redevenu sinatrien en son original ‘Free Falling’, doté de vocalises rigolotes à la Dee Dee Bridgewater ou Louis Prima et d’un drôle de solo de batteur incrusté par Martin Andersen, qui affirmait avoir joué 40 fois à Bilbao (croyez-le).

Et voyons quand nous retrouverons ce bon vieux Mads Mathias !



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