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Ma famille est venue au Canada pour fuir l’influence de la Chine. Il s’avère que ce n’était pas une échappatoire

Ma famille est venue au Canada pour fuir l’influence de la Chine.  Il s’avère que ce n’était pas une échappatoire

2023-05-20 00:00:24

Cet article d’opinion est de Henry Chan, codirecteur de Saskatchewan Stands with Hong Kong. Pour plus d’informations sur Section Opinion de CBCveuillez consulter le FAQ.

Ma famille est arrivée dans ce pays dans les années 1980 avec l’espoir idéaliste que le Canada serait un endroit où les principes de la démocratie, des libertés et de la primauté du droit seraient respectés. La génération de mon grand-père a fui la Chine continentale pour Hong Kong britannique, et la génération de mon père a quitté Hong Kong pour le Canada.

Malheureusement, certains membres de ma famille s’interrogent maintenant sur l’avenir du Canada, en raison du manque de protection contre l’ingérence étrangère des États hostiles, en particulier le bras long du Parti communiste chinois.

Nous avons même développé une blague cynique demandant où ma génération pourrait devoir fuir pour éviter le régime communiste, étant donné que les générations de mon grand-père et de mon père ont dû quitter leur foyer pour chercher une vie libre.

Il est brutal et déchirant de laisser derrière soi sa famille, ses amis et sa maison. Mais que pouvez-vous faire? Vous ne pouvez pas changer le système politique. Donc, si vous ne l’aimez pas, vous ne pouvez que partir. Il y a un dicton en chinois “la situation est plus forte que le peuple”. Les gens sont minuscules, baignés dans un tourbillon d’histoire.

L’instinct de la génération de mon grand-père et de mon père était de tenter de protéger la génération suivante de la brutalité et de l’anarchie du régime communiste arrivé au pouvoir en Chine en 1949 après la Seconde Guerre mondiale.

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Dire du mal du régime communiste équivaut à la subversion ou à la trahison dans le Hong Kong actuel. Cela signifie que je supporterai la conséquence de ne jamais pouvoir retourner dans un endroit que j’appelais autrefois chez moi.

Néanmoins, je suis quelqu’un qui croit au bien contre le mal et à la moralité. Nous savons par l’histoire que la liberté et la démocratie ne viennent pas du ciel, mais de beaucoup d’hommes et de femmes avant nous qui se sont battus et parfois sont morts pour cela. C’est pourquoi j’ai passé quatre ans à soulever la question de l’ingérence étrangère, malgré les risques de le faire.

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau s’entretient avec le président chinois Xi Jinping lors du sommet des dirigeants du G20 à Bali, en Indonésie, le 16 novembre 2022. (Adam Scotti/PMO via Reuters)

Les personnes qui se sont prononcées contre la Chine ont fait l’objet de graves actes de harcèlement, d’attaques numériques, de menaces et d’intimidations, qui sont bien documentés tant dans le Rapport 2019 d’Amnesty International et par des militants qui ont témoigné devant diverses commissions parlementaires.

C’est un moment crucial dans l’histoire du Canada où nous entendons un déluge de reportages sur l’ingérence de régimes étrangers, allant des allégations d’ingérence de la Chine dans les élections aux derniers rapports selon lesquels la Chine a ciblé la famille d’un député à Hong Kong.

Si le gouvernement fédéral choisit de ne pas agir avec force contre l’ingérence de la Chine, quel message cela enverra-t-il à ceux qui sont quotidiennement menacés pour leurs efforts de plaidoyer ?

Quel message envoie-t-il à ceux qui, comme mon père, ont tout abandonné pour venir dans l’espoir d’une chose simple, la liberté ?

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Au strict minimum, le Canada a besoin d’un registre des agents étrangers et d’une commission indépendante pour enquêter et mettre au jour toutes les campagnes d’ingérence étrangère au Canada.

Les États-Unis ont utilisé cet outil pour réprimer l’ingérence étrangère, entraînant des poursuites pénales contre deux citoyens américains qui auraient omis d’enregistrer le travail qu’ils effectuaient au nom de la République populaire de Chine sur le sol américain.

Le Royaume-Uni envisage également d’adopter un registre des agents étrangers, qui comporterait un maximum peine de deux ans de prison pour avoir omis d’enregistrer des activités d’influence politique au nom d’une puissance étrangère ou d’une entité sous contrôle étranger.

J’ai plaidé pour un registre des agents étrangers pendant quatre longues années. Il semble que le mouvement vers un tel changement puisse enfin être en vigueur.

Une telle action aurait dû être mise en place il y a des années. Notre tâche consiste maintenant à faire en sorte que le registre des agents étrangers ait un sens et ne soit pas simplement un acte symbolique. Cela signifie qu’il existe des ressources pour l’application de la loi qui seront cruciales pour découvrir les interférences secrètes et clandestines. Pour ceux qui ne se conforment pas, il devrait y avoir des conséquences punissables en vertu de la loi.

De plus, il faut insister sur le fait que le registre des agents étrangers ne vise pas un pays en particulier, mais tous les pays étrangers qui tentent d’exercer une influence au Canada. Il doit y avoir des directives claires sur ce qui constitue une ingérence étrangère et qui doit s’enregistrer.

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Le registre des agents étrangers n’est pas une approche à tout faire, compte tenu des effets considérables de l’ingérence étrangère laissés sans réponse pendant des années. Nous devrions nous tourner vers des alliés comme l’Australie pour voir comment ils renforcent les lois sur la sécurité nationale et l’espionnage, ainsi que les lois sur les contributions électorales, pour se protéger de l’ingérence étrangère.

Si nous laissons l’ingérence de la Chine se poursuivre et que des agents étrangers vont et viennent librement pour harceler, intimider et faire taire les membres de la diaspora, le Canada ne sera rien de plus qu’un autre État asservi à la Chine.

En tant que pays souverain, nous devons protéger le Canada contre l’ingérence étrangère. Nous ne pouvons pas céder, nous n’avons pas le temps de céder et nous n’avons pas le capital pour céder d’un pouce sur cette question. Nous devons rester unis et forts dans la lutte contre l’ingérence étrangère. La rhétorique partisane ne permet qu’aux États hostiles de faire avancer leur cause au Canada.


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