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M6+ : Le lancement de la nouvelle plateforme de streaming gratuit de M6

M6+ : Le lancement de la nouvelle plateforme de streaming gratuit de M6

Le logo noir et blanc de M6 associé à un « plus » jaune pétant : cette signature colorée et pour l’instant inconnue du public a évincé, le temps d’une soirée, le vert des terrains de football.

Mercredi soir, au Palais de Tokyo à Paris, lors de la présentation de M6+, la nouvelle plateforme de streaming gratuit que le groupe M6 lancera entre le 15 et le 20 mai en substitution de 6Play, les dirigeants du groupe de télévision privé, par ailleurs donné favori pour remporter les droits TV en clair de la Coupe du monde de football 2026, se sont contraints à ne pas parler de ballon rond. Tout juste ont-ils annoncé que ce service de replay et de vidéo à la demande sera inauguré avant l’Euro 2024 (14 juin-14 juillet), dont M6 co-détient les droits avec TF1.

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Doubler la consommation de contenus, tripler les revenus du streaming

Au moment où la filiale du groupe allemand RTL Group (Bertelsmann) veut marquer davantage de buts, elle affiche aussi des ambitions croissantes dans les contenus et le streaming gratuit. Se posant en « pionnier de la télévision digitale en France » et en concurrence frontale avec TF1, dont la plateforme TF1+ a été lancée le 8 janvier dernier, le groupe M6 veut doubler la consommation de programmes en ligne et tripler les revenus issus du streaming d’ici à 2028.

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« Le streaming, ce n’est pas un sprint, c’est une course de fond commencée en 2008 avec M6 Replay, la première chaîne de télévision de rattrapage (catch-up TV) et suivie en 2013 par 6Play, qui réunit deux millions de personnes tous les jours pour une consommation d’un demi-milliard de vidéos vues sur l’année. Nous aurions pu nous arrêter là mais nous investissons dans l’avenir » a fait valoir en introduction Nicolas de Tavernost, le président du directoire du groupe M6.

« M6+ ce sera plus de technologie, plus de contenus exclusifs ou diffusés sur nos chaînes, plus de distribution puisqu’on a revisité tous les accords pour accélérer dans l’OTT (services over-the-top) et les TV connectées », a ajouté l’emblématique patron dont le départ a été fixé au 23 avril et qui s’offre une sortie en panache avant le changement de gouvernance.

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IA générative, exclusivités et vidéo enrichie d’audio

Complémentaire de la diffusion linéaire destinée à exposer et valoriser les marques mises en avant en streaming et disponible sur tous les écrans, la plateforme M6+ se veut plus engageante et accessible, conçue pour et ” nouveau téléspectateur », en quête de contenus inédits et d’expériences personnalisées.

Pour se démarquer des concurrents les plus proches, le groupe, soutenu par l’expertise de sa filiale technologique Bedrock, met notamment en avant un nouveau moteur de recherche fondée sur l’IA générative. Ce ChatGPT du contenu permettra de piocher rapidement un programme de moins de 30 minutes voire de retrouver le célèbre baiser de la série Loïs et Clark. Lors des matches de l’Euro en direct, un player interactif fournira des données sur les matchs et les joueurs. La HD sera accessible sur tous les environnements, tout comme le cast to TV, la fonctionnalité multi-profil et une offre FAST de plus de 20 chaînes.

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Côté contenus, M6+ proposera un catalogue de 30.000 heures par an, soit le double de celui de 6Play et même de TF1+, dont 10.000 heures de contenus exclusifs, constitués notamment de plus de 300 films, de 11.000 heures de séries Disney, CBC, Sony ou Paramount ou encore de 4.000 heures de télé-réalité et de marques à « fort potentiel de streaming ».

Outre de nouveaux territoires dans le divertissement avec la Académie MMA, des écritures documentaires originales et des émissions d’humour comme un JT décalé produit avec Le Gorafi, M6+ fera aussi la part belle aux formats verticaux facilement exploitables sur les réseaux sociaux et à une offre de podcasts issus des radios du groupe (RTL, RTL2 et Fun Radio). Tous les contenus resteront accessibles au minimum 30 jours sur la plateforme.

20% du chiffre d’affaires en 2028, hausse de la publicité digitale

M6+ sera dotée d’une offre payante et sans publicité, mais le « gratuit reste au cœur de la promesse globale » du groupe M6 et de son virage stratégique.

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La plateforme repose « sur un modèle créateur de valeur et complémentaire à la télévision linéaire sur un public plus jeune », a fait valoir David Larramendy, le successeur annoncé de Nicolas de Tavernost.  « Nos revenus actuels tirés de 6Play sont de 70 millions d’euros, notre objectif est d’atteindre 200 millions d’euros, soit 20% du chiffre d’affaires du groupe en 2028. Pour cela, la plateforme bénéficie d’un plan d’investissement ambitieux, de 40 millions supplémentaires sur 2024 et jusqu’à 100 millions par an en 2028. »

Pour monétiser cette offre digitale, la régie M6 Publicité mise sur une data plus performante pour les annonceurs et sur l’amélioration du ciblage sur écran TV via le multi-profil et l’appairage avec les opérateurs. Selon Hortense Thomine-Desmazures, directrice générale adjointe en charge du digital, de l’innovation et du marketing, avec moins de pre-roll et un maximum de deux coupures par heure, la pression publicitaire sera « adaptée en fonction du profil des téléspectateurs et des écrans de visionnage. » M6+, ou l’ambition de devenir le « choix évident » des Français et des marques.