Lutte contre l’épidémie de dengue au Mali : pulvérisation des écoles publiques de Bamako

Le Mali est confronté, depuis quelques semaines, à une épidémie de dengue. De plus, le paludisme cause chaque année la mort de milliers de personnes. Face à l’augmentation des cas de dengue, le ministère de la Santé et du développement met en œuvre plusieurs stratégies, notamment la destruction physique des gîtes larvaires dans les écoles publiques de Bamako. C’est dans ce cadre que l’école “B” de Torokobougou a été pulvérisée le mercredi 13 décembre 2023 afin d’éliminer les moustiques. Cette opération a été dirigée par le Directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Cheick Amadou Tidiane Traoré, en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le Directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Cheick Amadou Tidiane Traoré, a immédiatement souligné que réduire le nombre de moustiques permet de réduire l’incidence de la dengue. C’est pourquoi des actions de pulvérisation sont entreprises. En plus des sites, des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur devraient également être pulvérisés. Ces mesures devraient également être progressivement étendues à d’autres sites, a-t-il indiqué, soulignant que le but de la pulvérisation est de réduire la densité du vecteur pour diminuer l’incidence des cas de dengue. La pulvérisation se fait en fin de journée jusqu’à 20h30-21h, car, selon lui, c’est au crépuscule que le vecteur sort de son gîte et est facilement exposé. En ce qui concerne les produits utilisés pour la pulvérisation, il assure qu’ils sont homologués par l’OMS. “Ce sont des produits que nous utilisons déjà au Mali, dans plusieurs sites où nous faisons la pulvérisation dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Le même produit est efficace contre le vecteur de la dengue. Il n’y a pas de danger pour la santé de la population, car c’est une courte exposition, pas prolongée. Il ne faut donc pas que la population s’inquiète. Cependant, pendant la pulvérisation, il faut rester à distance. Il ne faut pas être en contact avec les machines de pulvérisation pour ne pas être directement exposé à l’insecticide”, préconise-t-il. Il précise également que les moustiques sont infestés par le virus de la dengue en cette période de forte flambée, et que réduire leur nombre signifie automatiquement réduire la transmission de la dengue.

Aboubacrine Cissé, le directeur de l’école “B” de Torokorobougou, s’est réjoui de la pulvérisation de son établissement, qui permettra d’éviter aux enfants et enseignants la maladie de la dengue.

Moussa Samba Diallo

Source : Le Républicain