La surface d’une étoile vibre comme une salle de concert où mille orchestres s’accordent en même temps. En séparant les différentes notes, les astronomes peuvent en apprendre beaucoup sur l’étoile. Dans le cas d’Aldebaran, l’œil du taureau, cela a révélé que les astronomes s’étaient trompés sur la masse de l’étoile, ce qui signifiait qu’ils s’étaient également trompés sur d’autres choses.
Les vibrations sont démêlées grâce à une technique connue sous le nom d’astérosismologie. Des cellules géantes de gaz chaud montent et descendent à travers les couches externes d’une étoile. Près de la surface, cela génère des ondes de pression. Les vagues ondulent à travers l’étoile, faisant bouger un peu sa surface de haut en bas. Les astronomes peuvent mesurer ces secousses.
Différentes ondes se déplacent à travers l’étoile de différentes manières. Reconstituer les vagues en dit long sur l’étoile et sur ce qui se passe au plus profond d’elle.
Il y a quelques années, les astronomes ont reconstitué près de trois décennies d’observations d’Aldebaran. Entre autres choses, ils ont montré que les estimations du poids d’Aldebaran étaient toutes fausses. Au lieu d’être 70 % plus massif que le Soleil, il n’était que 16 % plus lourd. Et comme la masse d’une étoile détermine la vitesse à laquelle elle vieillit, cela signifiait qu’Aldebaran avait environ six milliards et demi d’années, soit un milliard et demi d’années de plus que les estimations précédentes.
Cherchez Aldebaran près de la Lune les deux prochains matins. L’étoile brillante est sous la Lune demain aux premières lueurs du jour et à droite de la Lune dimanche.
Scénario de Damond Benningfield
