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L’UE établit une application et des sanctions harmonisées pour les violations des sanctions

L’UE établit une application et des sanctions harmonisées pour les violations des sanctions

L’UE a adopté une nouvelle directive qui établit des règles à l’échelle de l’UE pour définir les infractions pénales et les sanctions liées à la violation des sanctions de l’UE. Un environnement réglementaire plus strict et un examen plus approfondi sont attendus à mesure que les États membres adoptent ces exigences dans leurs lois locales.

Le 24 avril 2024, la directive1 visant à harmoniser les normes d’application et de sanctions en cas de violation des sanctions de l’UE dans l’ensemble de l’UE a été adoptée. Les États membres sont tenus de transposer la directive dans leur droit national d’ici le 20 mai 2025. De manière générale, les entreprises doivent s’attendre à un environnement réglementaire plus strict et à un contrôle plus approfondi en ce qui concerne le respect des sanctions et les éventuelles violations.

En tant que directive européenne, le cadre adopté au niveau européen doit être transposé ou adopté dans les lois locales de chaque État membre. En résumé, il semble qu’il soit nécessaire de mettre en œuvre la directive dans tous les États membres, car les régimes actuels ne sont pas tous conformes aux dispositions de la directive. Cela est particulièrement évident en ce qui concerne les exigences minimales concernant le niveau maximum des amendes pouvant être infligées aux personnes morales, qui dans certains États membres est actuellement considérablement inférieur à celui exigé par la directive, ainsi que l’établissement d’une responsabilité pénale pour les personnes gravement négligentes. commission de certaines infractions2.

Uniformisation des infractions et répression

Actuellement, les infractions nationales et les règles d’application des États membres qui réglementent les violations des sanctions de l’UE peuvent différer considérablement. La directive établit des règles minimales pour les comportements criminels violant les sanctions de l’UE, y compris des sanctions en cas de violations intentionnelles et de tentatives de contournement, tant pour les personnes physiques que morales, avec des dispositions supplémentaires concernant les circonstances aggravantes et atténuantes. Elle couvre une série d’infractions, notamment : le non-gel des fonds, le non-respect des interdictions de voyager, ainsi que la réalisation de transactions financières et le commerce de biens et de services connexes en violation des sanctions. La directive aborde également la compétence des États membres en matière de violations des sanctions, la coopération en matière d’application des sanctions entre les États membres, la protection des personnes déclarantes (en vertu de la directive européenne sur les dénonciations) et la collecte de données à des fins d’application.

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Les violations des sanctions en tant qu’infractions pénales spécifiques

La directive décrit des actes spécifiques, tels que le fait de fournir des fonds ou des ressources économiques à des entités désignées ou de ne pas geler leurs avoirs, que les États membres doivent veiller à ce qu’ils soient poursuivis et punis en tant qu’infractions pénales lorsqu’ils sont commis intentionnellement3. La directive définit également les situations de contournement, qui doivent elles-mêmes être sanctionnées pénalement par les États membres4. En outre, les États membres doivent veiller à ce que certaines infractions (par exemple, le commerce de marchandises ou la fourniture d’une assistance technique en violation des sanctions de l’UE) soient punissables lorsqu’elles sont commises avec une négligence grave, au moins lorsque le comportement concerne des biens à double usage5.

Inciter, aider, encourager et tenter

L’incitation, la complicité et l’assistance à la commission d’une infraction énumérée dans la directive doivent être punies dans chaque État membre6. Les tentatives de commettre certaines de ces infractions doivent également être passibles de responsabilité pénale dans les États membres (par exemple, mise à disposition de fonds ou fourniture de services financiers en violation des sanctions de l’UE)7.

Les sanctions pour les particuliers et les entreprises varient

Les individus s’exposent à diverses sanctions

La directive impose aux États membres de veiller à ce que l’éventail des sanctions disponibles pour punir certaines infractions soit étendu jusqu’à atteindre certains niveaux maximaux uniformes et s’étende à certaines sanctions accessoires8 :

  • Les infractions liées à la fourniture de services financiers, au commerce de marchandises ou à l’autorisation d’entrée de personnes désignées dans les États membres doivent être passibles d’une peine d’emprisonnement maximale d’au moins cinq ans.
  • Les infractions impliquant des fonds ou des ressources économiques d’une valeur égale ou supérieure à 100 000 euros peuvent être passibles d’une peine d’emprisonnement allant d’un an à cinq ans maximum (selon l’infraction).
  • Les infractions impliquant des articles militaires spécifiques ou des articles à double usage sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale d’au moins cinq ans.

Les sanctions accessoires infligées aux personnes physiques peuvent inclure des amendes, l’interdiction de certaines activités professionnelles ou des interdictions temporaires de se présenter à des fonctions publiques.

Il est intéressant de noter que bon nombre de ces sanctions à l’encontre des particuliers ne sont déclenchées que lorsque la valeur des avoirs, biens ou services gelés concernés est d’un minimum de 100 000 EUR. En dessous de ce seuil, les États membres ont le pouvoir discrétionnaire de légiférer comme bon leur semble.

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Les entreprises sont confrontées à différents risques de pénalités et d’amendes

La directive aborde également la responsabilité des personnes morales9, y compris les sociétés, séparément de la responsabilité des personnes physiques. Les États membres sont tenus de garantir que les personnes morales puissent être tenues responsables des infractions visées dans la directive si elles sont commises au profit de la personne morale par une personne occupant une position dirigeante au sein de l’entité et ayant agi sur la base d’un mandat spécifique. autorité, comme un pouvoir de représentation10.

Les États membres doivent également veiller à ce que des sanctions pénales ou non pénales efficaces puissent être imposées aux personnes morales responsables11.

Les amendes imposées aux personnes morales doivent être proportionnées à la gravité de l’infraction et à la situation financière de l’entreprise. Pour certaines infractions, la directive fixe des exigences minimales quant au niveau maximum des sanctions disponibles, qui peuvent aller de 1 % à 5 % du chiffre d’affaires mondial total de la personne morale (soit au cours de l’exercice social précédant celui au cours duquel l’infraction a été commise, soit au cours de l’exercice précédant la décision d’infliger l’amende) ou des montants monétaires spécifiques allant de 8 millions d’euros à 40 millions d’euros, selon l’infraction12.

Alignement entre les enquêtes et les rapports

Gel et confiscation

Les autorités des États membres sont habilitées à geler et à confisquer les avoirs liés à des infractions, garantissant ainsi que les produits des activités criminelles puissent être saisis13.

Juridiction et délais de prescription

Les règles obligatoires concernant la compétence des États membres en matière d’infractions et les délais de prescription pour les enquêtes (généralement cinq ans, à condition que la peine pour l’infraction puisse aller jusqu’à cinq ans) et les poursuites signifient que les autorités disposeront de suffisamment de temps pour traiter efficacement les infractions14.

Outils d’enquête et rapports

La directive exige en outre la disponibilité d’outils d’enquête efficaces et exige des mesures de signalement et de protection des lanceurs d’alerte pour encourager le signalement des violations15.

Coordination et coopération

Les forces de l’ordre et les autorités chargées de l’application des sanctions de l’UE sont tenues de coopérer, facilitant ainsi la coordination et le partage d’informations afin d’améliorer l’efficacité des efforts de mise en application16.

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Mise en œuvre dans les États membres

Les directives européennes ne sont pas directement applicables dans les États membres. Ils doivent être mis en œuvre par des actes juridiques dans les États membres. La mesure dans laquelle les États membres devront prendre des mesures de transposition dépend de la mesure dans laquelle la législation nationale actuellement en vigueur répond aux exigences de la directive.

Nos équipes locales en France, en Allemagne, en Pologne et en Espagne ont examiné en détail les implications pratiques de la transposition dans chacun de leurs pays et fournissent un guide sur ce à quoi s’attendre alors que leurs processus législatifs achèvent l’alignement :

1 Directive (UE) 2024/1226 du Parlement européen et du Conseil du 24 avril 2024 relative à la définition des infractions pénales et aux sanctions pénales en cas de violation des mesures restrictives de l’Union et modifiant la directive (UE) 2018/1673. (la « Directive »)
2 Article 3, paragraphe 3, de la directive.
3 Article 3, paragraphe 1, de la directive.
4 Article 3, paragraphe 1, point h), de la directive.
5 Article 3, paragraphe 3, de la directive.
6 Article 4, paragraphe 1, de la directive.
7 Article 4, paragraphe 2, de la directive.
8 Article 5 de la directive.
9 Articles 6 et 7 de la directive.
10 Article 6, paragraphe 1, de la directive.
11 Article 7 (1) de la directive.
12 Article 7, paragraphe 2, de la directive.
13 Article 10 de la directive.
14 Articles 11 et 12 de la Directive.
15 Articles 13 et 14 de la directive.
16 Articles 15 et 16 de la directive.

White & Case désigne le cabinet juridique international comprenant White & Case LLP, une société à responsabilité limitée enregistrée dans l’État de New York, White & Case LLP, une société à responsabilité limitée constituée en vertu du droit anglais et tous les autres partenariats, sociétés et entités affiliés.

Cet article est préparé pour l’information générale des personnes intéressées. Il n’est pas exhaustif et ne prétend pas l’être. En raison de la nature générale de son contenu, il ne doit pas être considéré comme un avis juridique.

© 2024 Blanc & Case LLP

2024-05-21 09:08:31
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