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Loyers, constructions, mutations… les modifications à prévoir suite à la fusion des offices HLM de Bagnolet, Bobigny, Bondy et Montreuil.

Loyers, constructions, mutations… les modifications à prévoir suite à la fusion des offices HLM de Bagnolet, Bobigny, Bondy et Montreuil.

Sa date de naissance est déjà connue : le 1er janvier 2023, Est Ensemble Habitat deviendra le deuxième plus gros office HLM du département, derrière Seine-Saint-Denis Habitat. Cette fusion des offices de Bagnolet, Bobigny, Bondy et Montreuil, rendue nécessaire par la loi Elan de 2018, va aboutir à la création d’un ensemble de plus de 26 000 logements. À quelques mois de l’échéance, les représentants des agents et la direction mettent la dernière main aux conditions de cette fusion. Selon la CGT, un accord d’harmonisation doit être présenté ce vendredi 30 septembre.

Environ 600 salariés œuvrent au sein de ces quatre offices. Entre 150 et 200 agents rejoindront le futur siège d’Est Ensemble Habitat, situé près de la cité Jean-Moulin, à Montreuil. Certaines missions seront mutualisées, notamment dans les systèmes d’information, la communication, les ressources humaines. Mais la présence des gardiens d’immeubles sera maintenue et des agences resteront dans chacune des villes concernées.

« Pour produire plus de logements, améliorer l’accompagnement des locataires, gagner en qualité de service, on avait intérêt à se regrouper », explique Florent Guéguen, président de l’Office public de l’habitat montreuillois (OPHM) et conseiller territorial d’Est Ensemble en charge de la fusion. Il cite par exemple la création prochaine d’une « plateforme de services pour réduire les délais de réponse aux locataires et d’intervention en cause de fuite ou de travaux ».

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Production de logements : « Des objectifs ambitieux »

« Le territoire est très attractif, il y a une concurrence entre les bailleurs sociaux. Pour peser face aux gros bailleurs d’Île-de-France, il faut une taille critique de 30 000 logements, argumente Florent Guéguen. Atteindre cette taille va nous permettre de négocier des prêts à la Banque des territoires à des niveaux plus intéressants. »

Il se refuse à donner des chiffres en termes de production de logements. « Cette feuille de route devra être votée par le nouveau conseil d’administration mais on se fixera des objectifs ambitieux », assure celui qui confirme être candidat pour prendre la tête de ce nouvel ensemble.

« Demain, l’enjeu sera de voir quelle part d’investissement sera préservée pour chaque commune, si la dynamique sera la même pour chacune ou sera concentrée dans une ville, détaille le maire (LR) de Bondy Stephen Hervé. Les questions vont plutôt venir après. »

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Concernant les craintes des locataires sur des augmentations de loyers, Florent Guéguen assure qu’ils « ne seront pas harmonisés », contrairement à la hausse annuelle qui sera la même dans les quatre communes. « La loi fixe ce plafond à 3,5 %, on discute pour fixer un taux unique », poursuit le président de l’OPHM. « L’intérêt de cette fusion, c’est aussi d’avoir une commission d’attribution intercommunale. Il sera beaucoup plus facile de faire des mutations au sein du parc social des communes. »

Des locataires sur la réserve : « C’est la proximité d’un service public qui s’éloigne »

Mais Amar Mamdja, représentant de l’amicale des locataires du patrimoine de l’OPH de Bobigny, masque mal ses inquiétudes. « Chaque office a déjà ses problématiques qu’il n’arrive pas à régler, alors à quatre, comment vont-ils faire ? », s’interroge-t-il. Et de donner l’exemple des « loyers qui ont augmenté de 5 % à Bobigny (à cause de graves difficultés financières) et du plan de réhabilitation énergétique de sa cité qui a pris du retard. « Les gens n’en peuvent plus, tout simplement », relaie celui qui regrette « un manque de visibilité ».

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« Pour les locataires, c’est la proximité d’un service public qui s’éloigne davantage, ils ont raison de s’inquiéter », estime Nadia Giunta, déléguée CGT à l’OPH de Bobigny, relayant également l’inquiétude des agents en partie liée « au changement d’habitude ».

« Et il faudra améliorer certaines inégalités, comme la prime d’ancienneté qui n’a pas été harmonisée », poursuit la représentante du personnel, qui se satisfait d’avoir en revanche pu harmoniser « les titres-restaurants, la prévoyance et la mutuelle ». « Nous demanderons un bilan à six mois, puis à un an et on se réservera le droit de demander des expertises », conclut Nadia Giunta.

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