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L’OTAN ? Pas du tout, quotidien Junge Welt, 30 avril 2024

L’OTAN ?  Pas du tout, quotidien Junge Welt, 30 avril 2024

2024-04-30 01:00:00

L’adhésion à l’OTAN devra attendre maintenant : le président ukrainien Zelensky avec son homologue américain Biden (Washington, 21 septembre 2023)

Parfois, on peut se sentir désolé pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Chaque jour, il est confronté à la tâche ingrate d’utiliser la vidéo pour convaincre la population que tout ira bien, même si c’est « difficile » pour le moment. Il a déclaré dimanche soir que l’Ukraine avait tout fait pour entamer les négociations d’adhésion avec Bruxelles. L’UE doit désormais remplir ses obligations et entamer ces négociations avec Kiev. Vous remarquez : un suppliant parle.

Les déclarations de Selensky sur la prétendue préparation d’un accord de sécurité avec les États-Unis sont similaires : « Nous travaillons à établir des niveaux de soutien concrets pour cette décennie et les dix prochaines années, car cela ne correspond ni au point de vue des États-Unis ni à celui des États-Unis. » Des pays européens – dont l’Allemagne – avec lesquels l’Ukraine a déjà conclu de tels accords ces derniers mois, bien entendu. Leur dénominateur commun : beaucoup de paroles chaleureuses, mais très peu d’obligations contraignantes. Zelensky poursuit donc son vœu pieux : “L’accord (avec les États-Unis) devrait vraiment être exemplaire et correspondre à la force du leadership américain. Peut-être que quelqu’un a cela pour lui.” Police étrangère-Article soumis par la salle des écrivains de la Rand Corporation le 22 avril, dans lequel les auteurs appellent les États européens à se préparer à un éventuel échec américain sur le front ukrainien ?

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La vérité est que les accords de sécurité bilatéraux signifient pour l’Ukraine qu’elle peut éviter de rejoindre l’OTAN pendant les dix années pendant lesquelles les traités souhaités sont ou devaient être conclus. Au moins. Et aucune des obligations contenues dans ces accords bilatéraux ne va aussi loin que le ferait l’article 5 du traité de l’OTAN, qui précise d’ailleurs seulement que chaque membre décide lui-même jusqu’où il ira dans son soutien au partenaire attaqué. Lors du dernier sommet, le secrétaire général Jens Stoltenberg a déclaré ouvertement qu’il était hors de question d’adhérer à l’OTAN tant que la guerre en Ukraine se poursuivrait. Exploiter le nationalisme ukrainien – toujours. Mais l’Alliance de l’Atlantique Nord ne veut pas être responsable de ses conséquences.

C’est pourquoi les États-Unis ont jusqu’à présent ignoré les souhaits exprimés depuis des mois par Zelenski en matière de production commune d’armes. Parce que les livraisons d’armes signifient aussi le contrôle, et des coentreprises pour produire des missiles « Patriot », par exemple, donneraient à Kiev un contrôle exactement inverse sur quelque chose que les États-Unis – et les autres fournisseurs d’armes aussi – voudraient garder entre leurs mains. Olaf Scholz est en bonne compagnie s’il préfère ne pas livrer les fusées « Taurus ».

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