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Lorraine-Nord. Intégrer une école privée, partir étudier à l’étranger… quelles alternatives à Parcoursup ?

Lorraine-Nord. Intégrer une école privée, partir étudier à l’étranger… quelles alternatives à Parcoursup ?

Que faire après le bac ? La question de l’orientation hante de nombreux élèves de terminale (et leurs parents). Alors que les inscriptions sur Parcoursup se clôturent le 9 mars, le Centre d’information et d’orientation (CIO) de Thionville reçoit de nombreux lycéens en proie au doute.

Cloé VANONI

Aujourd’hui à 06:30

« Il demeure toujours un risque de n ’être accepté nulle part avec Parcoursup. Avoir un plan de secours, c’est être prudent. Les formations qui ne se trouvent pas sur la plateforme, par exemple celles de certaines écoles privées, sont un parachute essentiel, qu’on soit bon élève ou non. » Souriant et surtout rassurant, Philippe Baran met tout de suite à l’aise les adolescents qui viennent le voir pour trouver quel métier ils vont exercer, ou plutôt quelle orientation ils vont choisir après le bac. « J’aide les jeunes à former un projet à un âge où on se transforme. Avec des tests et différents outils, je les aide à se connaître, à voir où se situe leur goût, leur intérêt, où ils aiment évoluer… »

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Qu’on sache ou pas ce que l’on veut faire plus tard, continuer les études n’est pas la seule option après la terminale. « On peut faire une année de césure à l’étranger, un service civique, le service national universel , travailler… Ça permet de construire sa personnalité, de grandir, tester et valider certains centres d’intérêt pour après se lancer dans les études en ayant une idée précise du domaine qui nous intéresse », expose Philippe Baran.

Les lycéens ont pris d’assaut les créneaux de rendez-vous du centre d’orientation de Thionville pendant les vacances de février 2023.   Photo RL /Cloe VANONI

« L’anxiété des lycéens pour leur futur est plus présente qu’avant »

Trouver ce que l’on veut faire. Cette petite phrase pèse lourd sur les épaules de Clara, 17 ans, élève en terminale au lycée Saint-Pierre-Chanel de Thionville. « Je voulais être avocate, donc j’ai pris les spécialités économie et humanité. Désormais, je veux travailler dans l’événementiel ou la mode. Quand je l’ai dit à mes parents, ils l’ont difficilement accepté. En plus de ça, je n’ai pas pris les bonnes spécialités pour faire ce que je souhaite. » Pas de panique à avoir sur ce dernier point, selon le psychologue expert en orientation : « Les écoles privées et les formations généralistes sont moins regardantes sur le choix des spécialités. Après, bien sûr, si on veut faire des formations sélectives comme les prépas BCPST pour être ingénieur , il faut avoir pris maths, physique et SVT. »

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Pour le psychologue de l’Education nationale qui a roulé sa bosse pendant une quarantaine d’années, l’anxiété des lycéens par rapport à leur avenir se fait plus sentir ces dernières années. « Il y a une grande peur de l’échec, de ne pas être à la hauteur. Or, on a le droit de se tromper, de ne pas avoir fait le bon choix pour soi. Ce qu’il faut garder en mémoire, c’est qu’on ne ‘‘perd’’ plus une année. Il existe des rentrées en décalé et des passerelles entre les formations. »

Cinq conseils pour aider votre enfant à trouver sa voie

Voici les conseils qu’il donne aux parents pour qu’ils accompagnent au mieux leur enfant dans cette période importante. « Soyez à l’écoute de ses envies et besoins. N’ayez pas trop de préjugés sur les différents corps de métier. Incitez-le à s’informer et renseignez-vous également. Allez aux séances d’informations sur Parcoursup organisées par l’école. Faites des journées portes ouvertes. Ce qui compte à la fin, c’est de trouver le bon équilibre entre les centres d’intérêt, les capacités scolaires et les perspectives d’emploi. » Pour les adolescents, sa liste est moins longue : « 17 ans, c’est jeune. Vous avez le droit de ne pas savoir ce que vous voulez faire et de vous tromper. »

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