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Livres sur le colonialisme en cadeau à Villanova, pour se souvenir de Deeqa, ange des réfugiés

Livres sur le colonialisme en cadeau à Villanova, pour se souvenir de Deeqa, ange des réfugiés

De la mort à la vie. Du racisme à la culture. Des livres en cadeau à la bibliothèque Villanova pour se souvenir d’une femme spéciale.

Si chiamava Faire un don Aden Gereyeétait connu dans le Piémont sous le nom de “l’ange des réfugiés”.

Née à Mogadisco, diplômée en sciences politiques, elle a été marié à Luigi Tessiore, cadre de l’ONU (fils de l’ancien maire Francesco) de Villanova, avec qui il a partagé une amour depuis 20 ans. Il s’est occupé de l’insertion, du travail et de l’ouverture sociale. Et il avait découvert un réseau de fausses coopératives qui accumulaient de l’argent public destiné aux réfugiés. De l’argent volé dans la peau des plus faibles, des sans-abri et des apatrides. De l’argent qui s’est arrêté dans les poches des escrocs au lieu de couler dans l’hospitalité. Pour cela, elle a été menacée à plusieurs reprises. Villanova était son nid. Elle est décédée à Turin, à l’âge de 39 ans, sur le pont Gran Madre, un soir d’automne, le 2 octobre 2012, officiellement renversé par un chauffard en fuite jamais retrouvé.

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Une enquête ouverte et fermée. Classé comme accident. Même si ses blessures se sont avérées compatibles avec le placement, mais aussi avec des coups portés avec une massue ou un pied de biche.

Mais cela ne suffit pas. L’automobiliste, qui est toujours resté anonyme, avait été déculpabilisé. Son mari le raconte tristement : “Il a été dit que Deeqa avait la peau noire et ne pouvait pas être vue par le conducteur la nuit.”

En juillet 2021 l’affaire civile : le juge n’accepte pas le problème de peau et établit une indemnisation pour la famille financé par le Fonds des Victimes de la Route. Et c’est Tessiore qui rappelle encore, avec une colère contenue par le temps : « Les paroles de l’avocat des assurances me brûlent comme des fouets. Stizzito a dit que le corps de ma femme décédée “ aurait pu être confondu avec un sac poubelle noir »».

Depuis le 2 octobre 2012, 10 ans ne se sont pas encore écoulés et le dossier judiciaire pourrait être rouvert si on le souhaite.

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Il y avait aussi des problèmes d’inhumation : Turin refusait un corps musulman dans ses cimetières.

Le problème a été rapidement résolu par le maire Christian Giordano qui raconte : « Je n’ai pas hésité à aider la famille de Deeqa et à transformer une zone du cimetière en une zone dédiée aux non-chrétiens. Celle qui aimait Villanova fut la première enterrée. Peu à peu, d’autres sépultures ont été acceptées dans cette zone».

Deeqa toute sa vie s’est battue pour la reconnaissance de la dignité humaine. La souffrance subie par sa famille, son mari, mais aussi sa soeur Leila aujourd’hui 29 avril, est sublimée dans un acte de grand amour.

La famille, avec une part importante de l’argent reçu du Fonds, a acheté des livres et du matériel multimédia pour en faire don à la Bibliothèque Villanova. Livres importants à étudier pour l’avenir. Ils traitent du thème du colonialisme italien. La matinée à la Bibliothèque s’ouvre sur la conférence « Le futur n’existe pas sans mémoire. Le colonialisme italien et ses conséquences jusqu’à nos jours». Les enfants des écoles de Villanova ont été invités. La matinée pour le public se poursuit à la Confraternita dell’Annunziata. Les livres donnés formeront le « Fonds Deeqa Aden Gereye, colonialisme et migration ».

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Deeqa revient pour embrasser le monde et donner des graines pour l’avenir.

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