L’Iran saisit le pétrolier grec Niovi

L’Iran a saisi un pétrolier étranger pour la deuxième fois en une semaine. Une flotte de bateaux à grande vitesse appartenant à la marine du Corps des gardiens de la révolution iraniens (IRGCN) a capturé mercredi le “Niovi” grec battant pavillon panaméen dans le détroit d’Ormuz, a annoncé l’armée américaine. Le pétrolier était en route de Dubaï vers Fujairah, un autre port des Émirats arabes unis, sans cargaison.

“Une douzaine d’engins d’attaque rapide de l’IRGCN ont envahi le navire au milieu du détroit”, indique un communiqué de la cinquième flotte américaine, basée à Bahreïn. Les gardiens de la révolution ont ensuite forcé le pétrolier à changer de cap et à pénétrer dans les eaux territoriales iraniennes, a-t-il ajouté.

Le site Internet judiciaire iranien Misan a déclaré que l’Iran avait saisi le navire “sur ordre de la justice”.

Les États-Unis ont exigé la libération immédiate du navire. “Le harcèlement des navires par l’Iran et l’ingérence dans la liberté de navigation dans les eaux régionales et internationales” violent le droit international et perturbent la stabilité et la sécurité dans la région, a déclaré le porte-parole du département d’Etat Vedant Patel.

30 hommes d’équipage

Une porte-parole des garde-côtes grecs a déclaré à l’agence de presse AFP qu’il y avait environ 30 personnes à bord du navire, dont un capitaine grec et des membres d’équipage des Philippines et du Sri Lanka.

Des incidents similaires se sont produits dans la région depuis 2018. Jeudi, des unités navales iraniennes sont descendues d’hélicoptères sur le pont d’un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall. Le navire a été emmené au port iranien de Bandar Abbas, selon le site Tankertrackers.com.

La société de sécurité maritime Ambrey a déclaré que la saisie des deux navires faisait suite à la capture par les États-Unis d’un pétrolier grec transportant du pétrole iranien. Dans le passé, l’Iran avait exercé des représailles contre les saisies de pétrole iranien. Les sanctions américaines contre l’Iran visent principalement les ventes de pétrole du pays.