L’inflation n’est pas maîtrisée non plus aux États-Unis

Strictement parlant, l’inflation aux États-Unis est en baisse. Le taux d’inflation de 8,2% est inférieur au pic de 9,1% en juillet. Pour le reste, il y a peu de positif dans les dernières rapport de prix du Bureau of Labor Statistics, qui surveille, entre autres, l’évolution du marché du travail et des prix aux États-Unis. Le chiffre est non seulement supérieur aux attentes de 8,1%, mais l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a augmenté à 6,6%, également plus élevée que prévu. Par rapport au mois précédent, l’inflation a augmenté de 0,4%, pour l’inflation sous-jacente qui est de 0,6%. Le logement, la nourriture et les soins de santé en particulier sont devenus plus chers le mois dernier.

Les marchés boursiers ont réagi avec déception aux chiffres de l’inflation. Les marchés boursiers américains ont chuté d’environ 2 % peu de temps après l’ouverture. Les bourses européennes ont enregistré des pertes similaires. L’euro et les prix du pétrole ont également chuté. Le chiffre d’inflation plus élevé que prévu signifie que la Réserve fédérale dispose d’arguments supplémentaires pour augmenter encore fortement les taux d’intérêt. Le procès-verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt a également été publié aujourd’hui – lorsque les taux d’intérêt ont été relevés de 75 points de base. Le rapport de la réunion montre que le consensus pour augmenter fortement les taux d’intérêt reste élevé. La banque centrale américaine considère qu’il est beaucoup plus risqué d’agir de manière laxiste et de maintenir des taux d’intérêt trop bas que d’être plus stricte et de relever les taux d’intérêt plus que nécessaire. Des taux d’intérêt plus élevés pour les actions et les obligations sont très préjudiciables à la valorisation.

Contrairement aux Européens, les Américains sont moins touchés par les prix élevés du gaz car les États-Unis sont autosuffisants en gaz naturel et ces prix n’ont pas fortement augmenté. Aux États-Unis, l’économie tourne actuellement à plein régime, le chômage restant très bas.