Il convient de rappeler que la Haute-Loire souffre d’un grave manque d’ophtalmologistes, ce qui se traduit par un accès aux soins insuffisant. Le docteur Aurelian Badulescu, qui n’est pas ophtalmologiste mais chirurgien orthopédiste, parle néanmoins en connaissance de cause. Avec le Lions Club, il participe depuis trois ans aux Journées de la Vue.
L’importance d’une détection précoce
Lors de la dernière édition, qui s’est déroulée samedi à la salle Jeanne-d’Arc au Puy-en-Velay, un nombre très important de visiteurs s’est encore manifesté. Il fallait faire preuve de patience pour obtenir une consultation gratuite, d’abord chez un opticien, puis chez un ophtalmologiste. Ces journées ont déjà permis de détecter des affections graves, telles qu’un mélanome de la rétine ou un cancer de l’œil. Le docteur Christophe Pey, praticien au Puy, donne quelques conseils aux patients. Il souligne l’importance d’un suivi et l’existence d’un service pour pallier le manque de praticiens : “Nous avons obtenu l’autorisation de pratiquer la télémédecine avec les orthoptistes, qui sont des professionnels paramédicaux de l’ophtalmologie.” Au Puy, les consultations sont réalisées à Pôle Vision, rue de Craponne, où des examens de réfraction, des prises de tension, des fonds d’œil et des dépistages de maladies entraînant la cécité peuvent être effectués. Le dossier est ensuite traité à distance par un ophtalmologiste qui valide l’ordonnance de lunettes”, précise le docteur Pey. Deux médecins retraités, les docteurs Alaimo et Gharbi, sont sollicités pour les examens à distance.
“À Yssingeaux, il n’y a pas de praticien”
Le docteur Pey insiste sur l’importance d’une détection précoce des maladies telles que le glaucome, la cataracte et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. “Les personnes qui se rendent aux Journées de la Vue sont prises en charge par l’hôpital ou Pôle Vision, mais sont confrontées à des délais de rendez-vous un peu compliqués”, reconnaît le docteur Pey tout en relativisant : “À Brioude, il n’y a même plus d’ophtalmologiste. Nous avons mis en place du matériel chez les orthoptistes. À Yssingeaux, il n’y a pas non plus de praticien. Il existe deux systèmes de télémédecine.” Les journées de dépistage gratuites sont “une goutte d’eau” dans l’océan des besoins, même si elles permettent de consulter plus de 200 patients. “Elles ont au moins le mérite de sensibiliser les gens”, résume le docteur Badulescu, pour qui les problèmes de vision ne doivent pas être pris à la légère. “Ils sont, dit-il, la première cause de chute chez les personnes âgées.” Le docteur Badulescu ne peut que déplorer : “Un diagnostic tardif entraînant un handicap représente un coût supplémentaire pour l’Assurance maladie, des contraintes pour la famille et une souffrance personnelle”.
Philippe Suc
dans un article qui peut être bien classé sur Google.
#Devant #manque #criant #dophtalmologistes #HauteLoire #Journée #vue #connu #une #énorme #affluence
2023-10-09 18:51:00
