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Lignes directrices de l’OMS pour l’alimentation complémentaire des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois – Monde

Lignes directrices de l’OMS pour l’alimentation complémentaire des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois – Monde

Pièces jointes

Résumé exécutif

Ces lignes directrices, Alimentation complémentaire des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois, remplacent les Principes directeurs pour l’alimentation complémentaire de l’enfant allaité au sein (1) et les Principes directeurs pour l’alimentation des enfants non allaités âgés de 6 à 24 mois (2).

Arrière-plan

L’alimentation complémentaire, définie comme le processus consistant à fournir des aliments en plus du lait lorsque le lait maternel ou le lait maternisé seul ne suffit plus à répondre aux besoins nutritionnels, commence généralement à l’âge de 6 mois et se poursuit jusqu’à l’âge de 23 mois, bien que l’allaitement puisse se poursuivre au-delà de cet âge. période (4). Il s’agit d’une période de développement au cours de laquelle il est essentiel que les enfants apprennent à accepter des aliments et des boissons sains et à établir des habitudes alimentaires à long terme (5). Cela coïncide également avec la période de pointe de risque de ralentissement de la croissance et de carences nutritionnelles (6).

Les conséquences immédiates de la malnutrition au cours de ces années de formation – ainsi que in utero et au cours des six premiers mois de la vie – comprennent un retard de croissance, une morbidité et une mortalité importantes et un retard du développement moteur, cognitif et socio-émotionnel. Cela peut ensuite entraîner un risque accru de maladies non transmissibles (MNT). À long terme, la dénutrition pendant la petite enfance entraîne une diminution de la capacité de travail et des revenus et, chez les filles, une diminution de la capacité de reproduction (6). Une alimentation complémentaire inappropriée peut entraîner un surpoids, un diabète de type 2 et un handicap à l’âge adulte (7). Les deux premières années de la vie constituent également une période critique pour le développement du cerveau, l’acquisition du langage et des voies sensorielles pour la vision et l’audition, ainsi que pour le développement des fonctions cognitives supérieures (8).

Objectif de la ligne directrice

Ces lignes directrices fournissent des recommandations fondées sur des données probantes sur l’alimentation complémentaire des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois vivant dans des pays à revenu faible, intermédiaire et élevé. Il prend en compte les besoins des enfants allaités et non allaités. Il s’agit de recommandations de santé publique reconnaissant que les enfants doivent être pris en charge individuellement afin d’identifier une croissance insuffisante, un surpoids ou d’autres conséquences indésirables et que des mesures appropriées soient prises. Ces lignes directrices ne répondent pas aux besoins des nourrissons prématurés et de faible poids de naissance, des enfants souffrant de malnutrition aiguë ou de maladies graves ou en convalescence, des enfants vivant dans des situations d’urgence ou des enfants handicapés. À l’exception des enfants handicapés, les besoins de ces autres groupes d’enfants sont pris en compte dans d’autres lignes directrices de l’OMS.

Élaboration de lignes directrices et méthodologie

Les recommandations contenues dans ces lignes directrices ont été élaborées à l’aide des procédures décrites dans le manuel de l’OMS pour l’élaboration de lignes directrices (3). Les étapes comprenaient : l’identification des questions prioritaires et des résultats critiques ; récupération des preuves; évaluation et synthèse des preuves ; et formulation de recommandations, y compris les priorités de recherche. La méthodologie GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) a été suivie pour préparer des profils de données probantes liés à des sujets présélectionnés, sur la base d’examens systématiques à jour (9).

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Les preuves disponibles sur les avantages et les inconvénients de diverses pratiques alimentaires ont été évaluées à l’aide d’examens systématiques quantitatifs et qualitatifs, certains commandés par l’OMS et d’autres récemment publiés. En outre, une modélisation alimentaire a été réalisée pour analyser comment les changements dans les pratiques alimentaires envisagés dans les lignes directrices affecteraient les apports nutritionnels, créant ou atténuant des carences nutritionnelles.

Le cadre de développement et d’évaluation de stratégies de communication pour soutenir des décisions éclairées et des pratiques fondées sur des données probantes (DECIDE), un outil de preuve à la décision qui comprend les effets de l’intervention, les valeurs, les ressources, l’équité, l’acceptabilité et les critères de faisabilité, a été utilisé pour guider la formulation. des recommandations du groupe d’élaboration des lignes directrices (10).

Recommandations

Recommandation 1

Poursuite de l’allaitement

L’allaitement doit se poursuivre jusqu’à 2 ans ou au-delà (preuves solides, d’un niveau de confiance très faible).

Remarques

Pour mettre en œuvre cette recommandation, toutes les femmes qui allaitent auront besoin d’un environnement favorable et de services de soutien (11). Par exemple:

• Les femmes qui travaillent à l’extérieur de la maison ont besoin de services tels qu’une garderie sur place, des salles d’allaitement sur le lieu de travail et des horaires de travail flexibles.

• Toutes les femmes doivent avoir accès à des services de conseil en allaitement pour répondre aux questions et aux défis qui surviennent lors de l’allaitement.

• Les femmes enceintes, les mères, les familles et les agents de santé doivent être protégés contre le marketing abusif de la part des fabricants et des distributeurs de substituts du lait maternel.

• Les prestataires de soins de santé doivent être compétents et compétents pour soutenir les mères qui allaitent avec des soins fondés sur des données probantes.

Recommandation 2

un. Laits de 6 à 11 mois : pour les nourrissons de 6 à 11 mois nourris avec des laits autres que le lait maternel, il est possible de donner soit du lait maternisé, soit du lait animal (données probantes conditionnelles et de faible certitude).

b. Laits 12-23 mois : pour les jeunes enfants âgés de 12-23 mois nourris avec des laits autres que le lait maternel, il convient de donner du lait animal. Les préparations de suite ne sont pas recommandées (données probantes conditionnelles et de faible certitude).

Remarques

• Les produits laitiers, y compris les laits animaux liquides, font partie d’un régime alimentaire diversifié et peuvent contribuer à l’adéquation nutritionnelle (voir également la recommandation 4a). Ils sont particulièrement importants pour les enfants non allaités lorsque d’autres aliments d’origine animale (ASF) ne sont pas disponibles.

• Les types de laits animaux qui pourraient être utilisés comprennent le lait animal pasteurisé, le lait concentré reconstitué (mais non condensé), le lait fermenté ou le yaourt.

• Les laits aromatisés ou sucrés ne doivent pas être utilisés.

• Si les nourrissons âgés de 6 à 11 mois sont nourris avec des laits d’origine animale, il convient d’utiliser du lait entier.

• Des pratiques sûres de stockage et de manipulation des laits d’animaux doivent être suivies.

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Recommandation 3

Âge d’introduction des aliments complémentaires

Les nourrissons devraient être initiés aux aliments complémentaires à 6 mois (180 jours) tout en continuant à allaiter (preuves fortes et de faible certitude).

Remarques

• La recommandation est une recommandation de santé publique et reconnaît que certains nourrissons pourraient bénéficier d’une introduction plus précoce d’aliments complémentaires.

• Les mères préoccupées par la qualité du lait maternel pourraient bénéficier d’un soutien à l’allaitement.

• Le fer contenu dans le lait maternel est hautement biodisponible, mais certains nourrissons peuvent être exposés à un risque de carence en fer (DI), surtout s’ils sont prématurés ou s’ils ont un faible poids à la naissance. L’introduction précoce d’aliments complémentaires, même enrichis en fer, ne prévient pas de manière adéquate l’anémie ferriprive dans les populations à haut risque.

Recommandation 4

Diversité alimentaire Les nourrissons et les jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois devraient avoir une alimentation diversifiée.

un. Les aliments d’origine animale, notamment la viande, le poisson ou les œufs, doivent être consommés quotidiennement (preuves fortes et de faible certitude).

b. Les fruits et légumes doivent être consommés quotidiennement (preuves fortes et de faible certitude).

c. Les légumineuses, les noix et les graines doivent être consommées fréquemment, en particulier lorsque la viande, le poisson ou les œufs et les légumes sont limités dans l’alimentation (preuve conditionnelle de très faible certitude).

Remarques

• Les aliments d’origine animale, les fruits et légumes, ainsi que les noix, les légumineuses et les graines, devraient être des éléments clés de l’apport énergétique en raison de leur densité nutritionnelle globalement plus élevée que celle des céréales.

• Les aliments de base féculents doivent être minimisés. Ils constituent généralement une part importante des régimes alimentaires complémentaires, en particulier dans les contextes à faibles ressources, et ne fournissent pas des protéines de la même qualité que celles trouvées dans les aliments d’origine animale et ne constituent pas de bonnes sources de nutriments essentiels tels que le fer, le zinc et la vitamine B12. Beaucoup contiennent également des antinutriments qui réduisent l’absorption des nutriments.

• Lorsque des céréales sont utilisées, les céréales complètes doivent être privilégiées et les céréales raffinées doivent être minimisées.

• Il faut veiller à ce que les légumineuses, les noix et les graines soient données sous une forme qui ne présente pas de risque d’étouffement.

Recommandation 5

Aliments et boissons malsains

un. Les aliments riches en sucre, en sel et en gras trans ne devraient pas être consommés (preuves fortes et de faible certitude).

b. Les boissons sucrées ne doivent pas être consommées (preuves fortes et de faible certitude).

c. Les édulcorants autres que le sucre ne doivent pas être consommés (preuves solides, d’un niveau de confiance très faible).

d. La consommation de jus de fruits purs à 100 % devrait être limitée (preuve conditionnelle de faible certitude).

Remarques

• Des actions politiques de grande envergure seront nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de ces recommandations, y compris, sans s’y limiter, des politiques agricoles qui prennent en compte les besoins nutritionnels des jeunes enfants, des politiques concernant l’étiquetage sur le devant des emballages et les pratiques de commercialisation, entre autres.

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• Il est nécessaire de conseiller les soignants sur les méfaits à court et à long terme des aliments riches en sucre, en sel et en gras trans, des boissons sucrées (SSB) et des édulcorants sans sucre.

Recommandation 6

Suppléments nutritifs et produits alimentaires enrichis

Dans certains contextes où les besoins nutritionnels ne peuvent être satisfaits uniquement avec des aliments non enrichis, les enfants âgés de 6 à 23 mois peuvent bénéficier de suppléments nutritionnels ou de produits alimentaires enrichis.

un. Plusieurs poudres de micronutriments (MNP) peuvent fournir des quantités supplémentaires de vitamines et de minéraux sélectionnés sans remplacer d’autres aliments dans l’alimentation (preuves de certitude modérée, spécifiques au contexte).

b. Pour les populations qui consomment déjà des aliments complémentaires à base de céréales commerciales et des farines mélangées, l’enrichissement de ces céréales peut améliorer l’apport en micronutriments, bien que leur consommation ne doive pas être encouragée (données probantes spécifiques au contexte et de certitude modérée).

c. Les suppléments nutritionnels à base de lipides en petites quantités (SQ-LNS) peuvent être utiles dans les populations en situation d’insécurité alimentaire confrontées à des carences nutritionnelles importantes (preuves de haute certitude spécifiques au contexte).

Remarques

• Les lignes directrices de l’OMS pour la supplémentation en micronutriments fournissent des recommandations sur les contextes dans lesquels de tels suppléments sont recommandés (12).

• Aucun des trois produits ne doit jamais être distribué en tant qu’intervention autonome ; ils doivent plutôt toujours être accompagnés de messages et d’un soutien complémentaire pour renforcer les pratiques optimales d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants.

• Aucun des produits ne remplace un régime alimentaire diversifié composé d’aliments sains et peu transformés.

Recommandation 7

Alimentation réactive

Les enfants âgés de 6 à 23 mois doivent être nourris de manière adaptée, définie comme « des pratiques alimentaires qui encouragent l’enfant à manger de manière autonome et en réponse à ses besoins physiologiques et développementaux, qui peuvent encourager l’autorégulation de l’alimentation et soutenir le développement cognitif, émotionnel et social ». (13) (preuve solide, de faible certitude).

Remarques

• Pour réaliser l’intervention d’alimentation adaptée, il faudra que les agents de santé et les autres personnes chargées de réaliser l’intervention aient la capacité de fournir les conseils nécessaires aux soignants et aux familles.

• La mise en œuvre de la recommandation nécessitera que les soignants aient le temps d’être présents pendant que le jeune enfant mange ou s’auto-alimente et qu’ils disposent de ressources pour que la perte de nourriture pendant l’auto-alimentation ne présente pas de problème.

Lacunes de la recherche

Le GDG a souligné le caractère très limité des preuves pour bon nombre des recommandations. Davantage d’études utilisant des protocoles de recherche similaires (tranches d’âge, résultats, techniques de mesure, etc.) dans différentes régions, pays, groupes de population (par niveaux de revenu, niveaux d’éducation, origines culturelles et ethniques, etc.) et contextes sont nécessaires. La plupart des sujets, à l’exception de ceux liés aux suppléments nutritionnels et aux produits alimentaires enrichis, manquaient d’essais contrôlés randomisés robustes ou parfois randomisés pour guider la prise de décision.

2023-10-15 06:09:56
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