Licencié après le coup d’État de 1964 au Brésil, un employé est réintégré par la banque après 59 ans – 05/05/2023 – Brésil

Le temps était nuageux et les nouvelles incohérentes début avril 1964. Osmar Ferreira avait 21 ans, travaillait dans une succursale de la Banco da Bahia, à Feira de Santana (à 109 km de Salvador) et était membre de la jeunesse du PCB ( Parti communiste brésilien) lorsque le coup d’État militaire a éclaté. Une mitrailleuse à la main, un sergent de l’armée est entré dans l’agence bancaire le 8 avril, a menotté Osmar et l’a emmené en prison, où il a été battu et torturé. Une fois libéré 12 jours plus tard, il a été renvoyé du banc.

Le 26 avril 2023, Osmar vêtu d’un costume gris, d’une cravate rouge, peignait ses cheveux désormais blancs, et se rendait dans une agence bancaire pour reprendre son travail après 59 ans. Il avait entre les mains une décision judiciaire qui obligeait la banque à le réembaucher. La décision a mis fin à une bataille juridique de 12 ans entre Osmar et Bradesco, la banque qui, dans les années 1970, a acheté le secteur de la vente au détail de l’ancienne Banco da Bahia et a hérité de ses dettes.

Près de six décennies après son arrestation et son licenciement, il dit qu’il revient sur sa carrière avec fierté. Et célébrez le résultat avec justice et victoire. “Pour le fils d’un pauvre camionneur noir, dans un pays aussi inégal que le nôtre, je pense que je suis un gagnant. Je suis sûr que j’ai fait ce qu’il fallait, je ne regrette rien. Je recommencerais “, dit Osmar, avant de se lever de la chaise. Debout, il sourit pour un dernier clic de caméra. Et il ne part pas sans avoir d’abord scandé un presque mantra : « Toujours se battre, ne jamais abandonner ».

_{Traduit par AZAHARA MARTIN ORTEGA}

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