Les receveurs d’une greffe de rein provenant de donneurs vivants avec
hypertension présentent un risque significativement accru de perte d’allogreffe rénale par rapport à ceux issus de donneurs vivants normotendus, révèle une étude. De plus, les résultats sont similaires à ceux des receveurs de donneurs décédés normotendus.
Les auteurs ont évalué un total de 3 907 greffés rénaux enregistrés dans une cohorte prospective nationale de 2014 à 2018. Ils ont divisé les patients par types de donneurs et par présence d’hypertension chez les donneurs. La survenue d’un échec du greffon censuré par la mort était le critère de jugement principal, tandis que la fonction de l’allogreffe rénale était secondaire.
La prévalence de l’hypertension était de 9,4 % (258/2 740) chez les donneurs vivants et de 19,9 % (232/1 167) chez les donneurs décédés. Le taux de survie du greffon censuré après décès était nettement plus faible chez les receveurs de donneurs vivants hypertendus que chez ceux de donneurs vivants normotendus (p = 0,008) au cours d’un suivi médian de 21,8 mois.
L’analyse multivariée a révélé que les receveurs de donneurs vivants hypertendus présentaient également un risque significativement plus élevé de perte de greffon (risque relatif ajusté, 2,91 ; p = 0,009). Il convient de noter qu’aucune différence n’a été observée dans le risque de perte d’allogreffe entre les receveurs de donneurs vivants hypertendus et les donneurs décédés normotendus.
Le pire taux de survie du greffon chez les receveurs de donneurs vivants hypertendus, par rapport à ceux des donneurs vivants normotendus (p = 0,027), a persisté dans les analyses d’appariement par score de propension, alors qu’aucune différence n’a été notée entre les receveurs de donneurs vivants hypertendus et les donneurs décédés normotendus.
De plus, l’hypertension chez les donneurs vivants a eu un impact négatif sur la fonction du greffon à 1 an (ajustement non standardisé
b, -3,64 ; p=0,011).