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L’histoire subversive de Gideon Sa’ar

L’histoire subversive de Gideon Sa’ar

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Le retrait hier de Gideon Sa’ar de son partenariat avec Gantz et son départ sur une nouvelle voie politique s’inscrivent dans un schéma continu de sa carrière politique, pleine d’abandons, de scissions, de trahisons et de revirements.

Sa’ar était à son apogée en 2014, après un mandat réussi en tant que ministre de l’Intérieur et ministre de l’Éducation, mais il a ensuite démissionné, complètement surpris, pour ce qui a été expliqué comme des raisons personnelles. Début 2017, Saar est revenu de manière inattendue, avec en arrière-plan les enquêtes sur Netanyahu et l’espoir que Hella ait atteint la fin de sa carrière politique. En 2019, au milieu d’interminables campagnes électorales, Saar a affronté Netanyahu lors des primaires, a perdu, a pris sa retraite et a fondé Tikva Hadada. Et maintenant, c’est au tour de Gantz. Après un partenariat ad hoc, dans le but (bien sûr pas) de renverser Netanyahu, Saar boucle un nouveau tour et se retire.

Dans toutes ces scissions, Sa’ar est mené selon la même méthode. Il laisse les choses à feu doux, émet des messages « réfléchis » et prudents, avec des allusions subtiles à ses intentions futures, puis coupe d’un seul coup au moment et à l’endroit qui lui conviennent. Ce fut le cas lorsqu’il a pris sa retraite en 2014, après un affrontement avec Netanyahu suite à un petit incendie, au plus fort duquel Saar a été accusé de saboter délibérément la campagne Likoud-Beytenu, et a même perdu le procès qu’il souhaitait.

C’est ce qu’il a fait à son retour en 2017 (le signe révélateur était de changer sa photo de profil d’une photo avec son fils David à une photo plus adaptée à une personnalité publique), et cette fois aussi, il utilise la même méthode de des allusions effrayantes : d’abord en changeant son titre dans des interviews et des communiqués de presse de “ancien ministre de la Justice” à président de Tikva Hadada – la droite de l’État”, continue par une critique publique mais prudente de Benny Gantz, et se termine par un abandon.

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Ainsi prit fin une autre série de connexions et de divisions incessantes de Saar. Comme d’habitude, il était également temporaire, ad hoc, et s’occupait presque comme d’habitude d’une seule chose : Netanyahu (cette fois sous le titre de la protection du système judiciaire), tandis que les questions économiques et politiques qui séparent les deux chefs du camp étatique étaient mis de côté. Mais depuis le 7 octobre, ils reviennent sur le devant de la scène, déchirant la faction commune.

Mais puisqu’il s’agit d’une estampe, il convient de faire référence à ce mouvement dans le contexte général. Qu’est-ce qui motive la Sarre ? Quelle pourrait être l’explication de ce comportement ?

Trois explications peuvent être proposées.

Le premier facteur, présent chez de nombreux hommes politiques, est l’orgueil du gouvernement. Sa’ar est convaincu qu’il doit être le numéro 1. Qu’il est destiné à la direction nationale. En 2006, alors qu’il était nouveau député, il avait été nommé à la direction, et un article paru dans Globes en 2010 prédisait avec assurance que lors des élections de 2013, Sa’ar et Mofaz se présenteraient face à face après avoir destitué les chefs de leur parti. Jusqu’à la création de Kakhol lavan, Sa’ar figurait dans des dizaines de sondages hypothétiques sur un nouveau parti centriste qui comprendrait les forces nouvelles et anciennes et se présenterait contre le Likoud. Être numéro 2 ne lui convient tout simplement pas.

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De plus, comme tout homme politique aux compliments aussi variés, Saar ne s’entend pas vraiment avec ses partenaires politiques. Il s’est très vite disputé avec Netanyahu, comme méthode, et bien sûr s’est présenté contre lui depuis chez lui et dans un parti indépendant. Il a réussi à se brouiller très rapidement avec Gantz, à l’exception des anti-Netanyahu, il n’y avait pas vraiment de lien entre eux. Comme à son habitude, il crée des divisions et des combats, et espère rassembler autour de lui les électeurs et les partisans qui naîtront de la création de nouvelles niches, cette fois une sorte de véritable État de centre-droit. Son plus gros pari jusqu’à présent était Nouvel Espoir, qui tentait de flanquer le Likoud vers la droite sur les questions politiques, mais de se tourner vers le centre et d’exister réellement à partir de lui. Cela lui a coûté 15 mandats sur les 21 qui lui étaient prévus pour s’engager sur la voie de l’indépendance.

Il est bien sûr possible que Saar tente de revenir au Likoud, au sein duquel Saar disposait d’une large base de partisans. Ce qui peut expliquer en partie le timing de ses décisions. La crise actuelle du parti, ainsi que l’attente habituelle de la fin de l’ère Netanyahu, peuvent en créer l’opportunité. Des rumeurs de contacts et d’explorations à différents niveaux dans ce contexte existent effectivement depuis les élections et plus encore depuis le début de la guerre.

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Et d’un autre côté, il existe une possibilité non irréaliste que Saar ne revienne pas au Likoud, mais rejoigne un parti indépendant qui tentera de s’appuyer rapidement sur l’énorme réservoir de mandats trouvé au centre-droit, au Il s’agit d’une forme de citoyens qui veulent une politique de droite, mais qui sont réticents à rejoindre les ultra-orthodoxes et qui en ont assez de Netanyahu. Un tel parti, qui existe actuellement principalement dans l’esprit des sondeurs, inclut dans les scénarios amorphes Bennett, Yossi Cohen, peut-être même Lieberman. Sa’ar veut devancer tout le monde et s’emparer de la plus grande part possible, ainsi que du plus grand nombre de stars possible, et obliger les partenaires potentiels d’une telle démarche à le soutenir.

Quel avenir pour la Sarre ? Il est trop tôt pour le dire. Il entrera certainement au cabinet de guerre et apposera sa marque sur la prochaine loi sur la conscription et sur la conduite de la guerre sur le terrain. En tant que membre du centre politique, il étend l’envergure du gouvernement à près de soixante-dix mandats, émiette ainsi le pouvoir de partenaires problématiques comme Ben Gabir et sera capable d’absorber une bonne partie des critiques qui seront adressées au gouvernement. gouvernement de gauche. Mais en fin de compte, la question la plus cruciale pour son avenir commence et se termine avec Netanyahu, dont la relation avec lui a connu des hauts et des bas.

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