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L’extrême droite s’apprête à tenter de former un gouvernement aux Pays-Bas après sa victoire électorale

L’extrême droite s’apprête à tenter de former un gouvernement aux Pays-Bas après sa victoire électorale

2023-11-23 11:00:00

L’extrême droite Parti de la Liberté (PVV) des islamophobes et eurosceptiques Geert Wilders est devenue la première force aux élections générales aux Pays-Bas, élections qui marqueront le retrait du pouvoir du libéral Mark Rutte. Avec lui 98% des votes comptésil Parti de la Liberté (PVV) a obtenu 37 des 150 sièges, bien devant les 25 d’un candidature conjointe des Travaillistes et des Verts et le 24 du Parti populaire conservateur pour la liberté et la démocratie (VVD) du Mark Rutte, Premier ministre sortant.

Selon ces résultats, les libéraux de Rutte, désormais dirigés par le ministre de la Justice Dilan Yesilgöz, sombrent en troisième position avec 24 places, perdant dix places par rapport à ce qu’ils avaient. La nouvelle dirigeante du parti jusqu’alors dominant, d’origine turque et défenseure d’une ligne dure contre l’immigration, se battait pour devenir la première femme à la tête d’un gouvernement néerlandais.

“Les électeurs ont parlé. Il y a un mandat clair et je pense que nous devons surmonter les divergences”, a déclaré Wilders, s’exprimant à la télévision, après avoir clairement indiqué que son objectif était désormais de diriger le prochain gouvernement.

Il se tourner vers l’extrême droite Cela survient des mois après l’effondrement de ce qui était la dernière coalition dirigée par Rutte, précisément en raison de dissonances autour de la politique d’immigration. Le Premier ministre sortant a annoncé sa retraite en juillet, après 13 ans à la tête de gouvernements successifs et après avoir représenté, aux niveaux européen et néerlandais, une ligne d’austérité budgétaire extrême.

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Wilders, d’allié de Rutte à rival

La montée désormais de l’extrême droite de Wilders, homme politique menacé à l’intérieur et à l’extérieur de son pays pour son islamophobie furieuse, est une revanche personnelle pour ce leader d’extrême droite, 60 ans et fondateur d’un parti quasiment unique. Rutte avait le PVV comme allié au cours de ses deux premières années à la tête du gouvernement, mais cette collaboration s’est effondrée. Dès lors, les deux hommes politiques se sont engagés dans une sorte de lutte personnelle pour la première place, à laquelle s’est ajouté le veto jusqu’à présent maintenu par Rutte contre son ancien allié pour les futures coalitions.

Les sondages pointaient depuis des semaines une lutte pour la première place entre trois forces : les libéraux de Yesilgöz, le nouveau parti centriste appelé NSC et dirigé par le député Pieter Omtzigt, ainsi que le bloc Timmermans.

Dans la dernière section, les chances de Wilders de devenir la première force ont fortement augmenté, que Timmermans a seulement explicitement exclu comme allié, tandis que Yesilgöz avait retiré son veto.

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Fragmentation et consolidation radicales

La grande fragmentation du vote néerlandais ouvre la possibilité de coalitions multiples, puisque celui qui dirigera le nouveau gouvernement aura probablement besoin de quatre partenaires. Il y avait 26 partis en lice, dont 14 avaient déjà des sièges au Parlement de La Haye. Il a fallu 271 jours à Rutte pour former son dernier gouvernement, une alliance entre quatre partis centristes.

Le PVV de Wilders, fondé en 2006, est un parti pleinement consolidé sur la scène politique néerlandaise, avec une ligne islamophobe claire, même s’il a quelque peu modéré le ton lors de cette campagne. Il a ainsi admis que parmi les priorités actuelles ne figure pas la interdiction des mosquées, malgré le fait qu’il continue de maintenir cet objectif programmatique. L’urgence, a-t-il dit, est d’arrêter ce qu’il appelle “le tsunami des demandeurs d’asile”. Il a quelque peu réorienté son discours vers des postulats plus pragmatiques, déterminé à quitter l’opposition et à démontrer sa capacité à assumer des responsabilités gouvernementales.

La politique migratoire a été la question dominante de la campagne électorale des Pays-Bas, un partenaire de l’UE doté de niveaux de bien-être élevés, mais où la hausse des coûts du logement constitue une préoccupation croissante pour ses 17 millions d’habitants.

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Parmi toutes ses formations politiques, celles en faveur de la restriction de l’arrivée des immigrés irréguliers et des demandeurs d’asile dominent. Cela a été le dénominateur commun lors de la campagne électorale entre les partis du centre et de droite, aux recettes très similaires. La dissolution de la dernière coalition de centre-droit de Rutte est précisément née de désaccords sur les fortes limitations du regroupement familial pour les demandeurs d’asile.

Le libéralisme extrême pratiqué par Rutte, au niveau de l’Union européenne (UE) mais aussi en interne, semble être dans une impasse. En parallèle, est apparu le nouveau centre de l’Omtzigt, qui a réussi de nulle part à se consolider comme une force à prendre en compte, alimenté par le mécontentement social et les malheurs successifs survenus au cours des dernières années de la direction de Rutte – parmi lesquels les coupes budgétaires pour aider la famille qui a touché quelque 25 000 foyers en raison d’erreurs administratives.



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