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L’ex-président de l’office HLM de Bobigny interdit de gérer un bailleur social durant 10 ans

L’ex-président de l’office HLM de Bobigny interdit de gérer un bailleur social durant 10 ans

En novembre 2022, le gendarme des HLM publiait un rapport au vitriol sur sa gestion à la tête de l’office public de l’habitat (OPH) de Bobigny. L’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) reprochait à Jonathan Berrebi, qui a présidé l’OPH entre 2014 et 2020 sous le mandat de Stéphane de Paoli (UDI), d’avoir pris des décisions allant « à l’encontre des intérêts de l’office et de ceux de ses locataires ».

Le 25 septembre dernier, Patrice Vergriete, alors ministre délégué au Logement, a pris un arrêté de « sanction administrative » à son encontre. Cette mesure lui interdit « de participer au conseil d’administration, au conseil de surveillance ou au directoire d’un organisme de logement social pour une durée de dix ans », comme le réclamait l’Ancols. Le texte vient d’être publié au Journal officiel. Il précise que Jonathan Berrebi n’a pas apporté « d’éléments nouveaux dans sa réponse en date du 6 février 2023 » rédigée après le rapport.

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Jonathan Berrebi estime payer le fait d’avoir été « surprésent »

Rapport selon lequel l’ancien maire adjoint se serait « constamment immiscé dans la gestion de l’OPH (…) en intervenant à de multiples reprises dans l’exécution des marchés de l’office et plus particulièrement lors de procédures d’agrément de sous-traitants, rôle dévolu à la direction générale ». L’Ancols citait par exemple « son intervention » dans la vente de la résidence Gaston Crespin, cédée à 415 000 euros « alors que l’estimation des domaines s’élevait à 470 000 euros ». Le rapport de 53 pages posait ce constat accablant : « L’office n’est plus en mesure d’assurer sa mission de service public en raison d’une situation financière insoutenable et d’un déficit de compétence ».

Contacté, l’ex-président de l’OPH de Bobigny se dit peu surpris de cet arrêté, qui ne fait d’après lui qu’acter le fait qu’il était « surprésent » dans son travail. L’ancien élu, qui s’est depuis retiré de la vie politique locale, n’envisage pas de reprendre une quelconque fonction au sein d’un bailleur social.

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Entre fin 2020 et début 2021, l’office public, dont la présidence a été reprise par les communistes après leur élection à la tête de la ville en 2020, a déposé au moins sept plaintes contre Jonathan Berrebi pour détournement de biens publics, faux, usage de faux et escroquerie, délit d’octroi d’avantages injustifiés et prise illégale d’intérêts. L’intéressé a quant à lui porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre l’OPH et son successeur, Mohamed Aïssani. Il affirme aujourd’hui ne pas avoir eu de nouvelles des procédures menées à son encontre, ni de celles qu’il a lancées.

L’office HLM de Bobigny a depuis fusionné avec plusieurs bailleurs publics au sein d’Est Ensemble Habitat.

2024-02-05 11:00:00
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