Les sanctions imposées par la CEDEAO contre le Niger ont été levées lors du sommet extraordinaire de l’organisation à Abuja, au Nigeria, samedi dernier. Ces sanctions avaient été mises en place suite au coup d’État du 26 juillet. Pendant des mois, la frontière entre le Niger et le Bénin était fermée. Cotonou a décidé de la rouvrir, mais elle reste toujours fermée du côté nigérien.
Les trois ministres béninois en visite à Malanville, une ville du nord du Bénin voisine du Niger, ont constaté cette situation. Les nouvelles autorités de Niamey avancent des raisons de sécurité, malgré l’éloignement de la perspective d’une intervention militaire. La méfiance persiste, notamment envers la France, soupçonnée de vouloir déstabiliser la région.
Depuis le coup d’État, les relations entre les autorités béninoises et nigériennes se sont tendues. Les partisans du CNSP souhaitent “punir” le Bénin pour avoir coopéré avec la CEDEAO. Cotonou reste le port le plus accessible, alors que l’alternative par le Togo est coûteuse et peu sûre. Un consensus devra être trouvé entre les autorités des deux pays pour assurer une paix commune.
Un autre point de blocage concerne les frais de gardiennage que le Niger devrait payer pour les nombreux conteneurs stockés au Bénin depuis la fermeture de la frontière.
