«L’Europe peut mourir, cela dépend uniquement de nos choix»

Le ministre ukrainien de l’Agriculture, Mykola Solskyi, soupçonné de corruption dans le cadre de l’acquisition de terres domaniales en 2017-2018, a démissionné. Le parlement de Kiev l’a fait savoir.

Les États-Unis sont « directement impliqués » dans le conflit en Ukraine, mais cela ne peut en changer l’issue. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en commentant l’annonce de Washington selon laquelle Washington avait déjà secrètement envoyé des missiles Atacms aux forces de Kiev. La Russie atteindra quand même ses objectifs et cette assistance militaire “entraînera de nouveaux problèmes pour l’Ukraine elle-même”, a ajouté Peskov, cité par l’agence Ria Novosti.

«Notre Europe est mortelle, elle peut mourir». Éviter cette perspective « dépend uniquement de nos choix. Et ces choix doivent être faits maintenant » : tel a été l’avertissement lancé par le président français Emmanuel Macron lors de son discours sur l’Europe à la Sorbonne Université de Paris.

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré que la Russie produisait plus d’armes que nécessaire pour poursuivre sa guerre en Ukraine, répondant à la question de savoir s’il partageait les craintes des pays baltes selon lesquelles Moscou pourrait attaquer le territoire de l’OTAN d’ici quelques années. “Ce que disent les experts militaires, c’est que la Russie développe sa production d’armes : une grande partie de ce qui est produit n’est pas envoyée au front mais va dans des entrepôts”, a déclaré Pistorius dans une interview à la chaîne de télévision allemande Ard. Selon le ministre berlinois, en cas d’escalade, l’ensemble de l’OTAN serait impliqué. “Nous devons être capables de nous défendre pour mener une guerre qui nous sera imposée : c’est pourquoi nous n’épargnerons désormais aucun effort pour équiper adéquatement les forces armées en Europe”, a déclaré Pistorius.

L’Allemagne soutient la proposition d’inclure l’embargo sur l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) russe dans l’UE dans le 14e paquet de sanctions européennes contre Moscou pour sa guerre en Ukraine, a déclaré le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, à la chaîne Reuters Dw. Habeck a rappelé comment Berlin avait réussi à se libérer de sa dépendance infrastructurelle vis-à-vis du gaz de Moscou, conseillant aux autres pays européens de suivre son exemple. “Ce que l’Allemagne a réussi à faire devrait également être possible dans d’autres secteurs énergétiques”, a déclaré le ministre, faisant notamment référence aux exportations de combustible de la Russie vers l’UE pour les centrales nucléaires.