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Les voitures électriques en détraque : désormais, même les Etats et les constructeurs ralentissent. Ici parce que

Les voitures électriques en détraque : désormais, même les Etats et les constructeurs ralentissent.  Ici parce que

2024-03-19 12:02:38

ROME – Les ventes de voitures électriques en Europe et notamment en Italie ralentissent, tandis que les immatriculations de voitures essence et diesel résistent et augmentent dans certains pays.

En janvier, la part de marché des voitures entièrement électriques sur le Vieux Continent est tombée à 11,9% contre 15,7% en 2023, tandis que dans notre pays elle s’est même effondrée à 2,1% contre 4,2% sur l’ensemble de l’année dernière. Ces données démontrent que la poussée vers la transition de la mobilité vers l’électrique s’essouffle, car les ventes n’augmentent pas avec la progression attendue, mettant en péril le respect des délais fixés par les autorités politiques et les propres programmes des constructeurs automobiles.

Il est vrai qu’en calculant le nombre total de voitures électrifiées, y compris donc également les hybrides complets, légers et rechargeables, les données sont plus encourageantes tant en Italie qu’en Europe. Mais leur succès démontre que l’abandon total des moteurs thermiques (en l’occurrence associés à des systèmes de propulsion électrique) est encore loin.

En outre, la croissance (réduite) ne sera pas uniforme dans le monde entier : selon Bloomberg Nef, 16,7 millions de véhicules électriques privés seront vendus dans le monde en 2024, mais 60 % d’entre eux se feront en Chine (et en janvier également les immatriculations de véhicules électriques). Le marché chinois des véhicules automobiles, le plus important au monde, a chuté de plus de 38 %). L’objectif de parvenir à une mobilité uniquement électrique, au moins en Europe et dans le monde occidental, risque donc de rester longtemps une chimère. Et aussi parce que les moteurs à combustion ont la vie dure : en janvier, le marché des voitures à essence dans l’UE a augmenté de 4%, avec un +26,7% en Italie et un +16,9% en Allemagne. Et le diesel résiste également, car ses ventes en janvier 2024 ont dépassé celles des électriques, avec une part en Europe de 13,4 %.

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Les raisons de l’absence d’essor des voitures à batterie du côté des consommateurs sont toujours les mêmes : des prix trop élevés, des bornes de recharge en hausse mais peu nombreuses avec une recharge ultra rapide, un faible confort d’utilisation, un excès de modèles premium. sur la liste, la résistance au changement.

Le problème de ces derniers mois, c’est que la politique freine aussi la transition vers l’électrique (sauf en France où l’État, actionnaire de Renault et Stellantis, a aussi inventé le leasing social). Et en conséquence, même les constructeurs, coincés entre des investissements et des coûts élevés, des ventes qui ne décollent pas, une guerre des prix déclenchée par Tesla et la réduction ou la suppression des incitations publiques dans de nombreux pays, réduisent à leur tour leur production et leurs effectifs.

Le Royaume-Uni a supprimé les écobons à partir de 2022, tandis que l’Allemagne, aux prises avec une situation économique interne difficile, l’a fait à la fin de l’année dernière, compromettant les résultats globaux des véhicules électriques en Europe étant donné que l’Allemagne est le premier marché du Vieux continent. Mais même dans les pays qui les ont renouvelés, comme l’Italie, les électriques n’en ont guère profité : en attendant le nouveau cycle d’avril (et que les constructeurs attendent déjà), dans notre pays tous les 120 millions alloués aux basses températures moteurs thermiques à émissions, alors que sur les 423 millions attendus pour encourager l’achat de voitures électriques et hybrides, seuls 10 ont été utilisés.

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Les difficultés économiques mais aussi l’attente des prochaines élections européennes pèsent sur les démarches des Etats : une victoire des conservateurs ou la recherche de nouveaux équilibres pourraient conduire à une révision des plans verts élaborés par l’actuelle Commission sous l’impulsion des socialistes. Et si l’on adoptait la neutralité technologique pour réduire les émissions, sans croiser uniquement sur l’électricité, la donne pourrait changer. Par ailleurs, la désaffection de la grande finance américaine à l’égard des fonds ESG, qui investissent dans le développement durable (là encore probablement dans la perspective d’une éventuelle victoire de Donald Trump aux prochaines élections), n’aide pas : au dernier trimestre 2023, les sorties nettes s’élevait à 5 milliards de dollars, pour un total annuel de 13 milliards, donnant le sentiment que tout cela n’était qu’une autre « bulle », un « greenwashing » pour attirer les capitaux.

Dans ce contexte, même les constructeurs, tout en affirmant que « revenir en arrière est impossible » compte tenu des investissements massifs réalisés pour la transition vers l’électrique (1 200 milliards de dollars prévus pour l’instant selon Reuters), revoient en partie leurs plans, réduisant la production et les effectifs. Volkswagen a annoncé un plan de suppressions d’emplois de 10 milliards de dollars, avec de fortes suppressions d’emplois, en premier lieu là où les voitures électriques sont construites, comme à Zwickau, en Allemagne, et réfléchit à l’introduction en bourse de PowerCo, la division qui s’occupe des batteries. Mercedes a renoncé à l’objectif d’atteindre l’intégralité de la gamme électrique d’ici 2030. Polestar, qui vient de recevoir 950 millions de dollars de financement de banques internationales (alors que la part de Volvo sera diluée), a annoncé 450 réductions.

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Rivian va réduire ses effectifs de 10 %. Et Renault, qui mise beaucoup sur l’électrique avec la nouvelle R5 E-Tech et la prochaine R4 100% électrique et qui vient de remporter le titre de Voiture de l’année avec le nouveau Scenic à batterie, a renoncé à coter Ampère, sa division de véhicules uniquement électriques.

Il existe donc de nombreuses inconnues autour des voitures à batterie. Mais à en juger par le flot de modèles électriques qui arrivent, la percée se poursuit. Reste à savoir si les protagonistes seront toujours les mêmes à l’avenir : l’avancée des marques chinoises pourrait en effet conduire à une consolidation du marché. Avec une pression sur les acquisitions et les fusions entre constructeurs européens pour rester compétitifs. Comme l’a déclaré le PDG de Stellantis, Carlos Tavares.



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