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Les violents affrontements qui se déroulent en Ethiopie

Les violents affrontements qui se déroulent en Ethiopie

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Depuis plusieurs jours, dans la région éthiopienne d’Amara, des affrontements opposent l’armée fédérale à certains groupes paramilitaires, devenus ces dernières années une sorte d’armée locale au service du gouvernement régional. Les affrontements les plus violents ont eu lieu mardi, lorsque plusieurs personnes ont été tuées, mais on ne sait pas encore combien. Les affrontements ont commencé lors de certaines manifestations contre le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui a annoncé la semaine dernière son intention de fusionner cette armée locale dans l’armée centrale : selon les protestataires, cela réduirait considérablement l’autonomie dont jouissent les 11 régions dont l’Éthiopie est constituée. en haut.

Les affrontements de mardi ont eu lieu à Kombolcha, une ville de l’est de la région : il semblerait qu’au moins 5 personnes aient été abattues et au moins 10 aient été blessées et transportées à l’hôpital. Ces violences mettent en grave difficulté Ahmed, lauréat d’un prix Nobel de la paix controversé en 2019, qui avait promis la paix et la stabilité depuis son entrée en fonction et qui n’a réussi qu’à mettre fin à une guerre sanglante qui a duré plus de deux ans en novembre dernier contre les séparatistes du Tigre, une autre région éthiopienne, grâce à un accord conclu après des négociations complexes.

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L’Éthiopie est divisée en 11 régions, chacune d’entre elles jouissant d’une certaine autonomie dans divers domaines, dont la défense : selon la Constitution éthiopienne chaque région a le droit d’avoir sa propre “force de police”.

Les forces armées locales au centre des affrontements ils étaient nés ces dernières années, en plus des forces de police dont disposaient déjà les régions: ce sont des groupes paramilitaires bien entraînés et bien armés qui, au fil du temps, également en raison de la méfiance à l’égard du gouvernement fédéral, les administrations locales ont toujours compté sur plus pour résoudre une série de problèmes, par exemple des conflits interrégionaux, en leur confiant des tâches qui seraient en théorie du ressort des forces armées fédérales. La première armée de ce type a été créée en 2007 dans la région somalienne, principalement pour contrer plus facilement certains groupes armés locaux.

Ahmed a annoncé la semaine dernière qu’il démantèlerait ces armées et les fusionnerait dans l’armée centrale, voire dans les forces de police fédérales ou régionales, argumentant qui, en tant qu’entités distinctes, constituent une menace pour l’intégrité de l’Éthiopie. L’annonce avait immédiatement provoqué de violentes protestations, concentrées surtout dans la région d’Amara, la deuxième plus grande d’Éthiopie, dont l’armée locale avait rejoint l’armée centrale précisément dans la guerre contre les séparatistes du Tigre. Selon les manifestants, le démantèlement des armées locales exposerait les régions à un plus grand danger d’attaques extérieures.

Le maire de Kombolcha, Mohammed Amin, il a dit un Reuter que les affrontements de mardi ont commencé après la diffusion de fausses informations selon lesquelles des soldats fédéraux auraient enlevé des membres des forces spéciales dans la région.

Les violences ont impliqué plusieurs villes : outre Bahir Dar, la capitale de la région, également Kobo, Woldia, Sekota, Debre Birhan, Dessie et Debre Tabor. Les manifestants ont bloqué les routes avec des pneus enflammés et il y a eu des fusillades. Les banques et les magasins ont été fermés et le gouvernement régional d’Amara a imposé un couvre-feu et bloqué Internet dans certaines régions.

Déjà avant mardi, il y avait eu plusieurs épisodes de violence, qui avaient également touché les travailleurs humanitaires actifs dans la région. Dimanche, deux travailleurs humanitaires de Catholic Relief Services (CRS), une ONG américaine, ont été tués après avoir été abattus alors qu’ils conduisaient près de Kobo : pour le moment, il n’y a pas d’autres détails sur la dynamique de ce qui s’est passé. Dimanche également, une ambulance de la Croix-Rouge éthiopienne a été touchée par “des forces armées inconnues”, a indiqué l’organisation, et le chauffeur et une infirmière ont été blessés. Toujours suite à ces incidents, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, qui s’occupe de l’assistance alimentaire, a suspendu mardi ses activités dans la région d’Amara.

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