Le conseil municipal du 9 juin n’a pas accouché de prises de décisions significatives. Mais plutôt d’un débat de fond portant notamment sur l’offre sportive à Thionville ou encore sur le terrain urbanistique. Voici les trois infos à retenir.
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Aujourd’hui à 07:00
1. Clinique Ambroise-Paré : « Un projet en grand danger »
Jusqu’à présent, Pierre Cuny se contentait, les soirs de conseil, de revenir brièvement sur les nombreux succès judiciaires glanés par la municipalité. Attaqués de toutes parts sur le terrain administratif, les projets urbanistiques de la majorité se heurtent à de longues périodes de blocage. Un ralentissement que ne tolère plus le maire de Thionville. Dans son viseur, « une association qui exerce sur nous autres, élus, une certaine forme de chantage », dénonce-t-il. Sans la citer, il fait ici référence à l’Association pour un développement immobilier légal et éthique (Adilee).
Cet acteur associatif s’est fait un nom à Yutz en s’opposant, par le passé, à des projets fonciers. Son dernier fait d’armes menace, aujourd’hui, la reconstruction de la clinique Ambroise-Paré sur la Zac Meilbourg. L’Adilee, « constituée de cinq membres de la même famille », juge insuffisante l’étude d’impact environnementale sur cette Zac qui borde l’A31. Pierre Cuny y voit, lui, une manœuvre poursuivant d’autres desseins : « Leur méthode c’est : “soit vous nous cédez des terrains, soit nous bloquons vos projets”, accuse-t-il. C’est intolérable, notamment dans un dossier comme Ambroise-Paré, un projet à 60 M€ ! » Sans en dire plus pour le moment, le maire a décidé de s’allier à son homologue de Yutz, Clémence Pouget : « Nous changeons de braquet. J’ai décidé de me battre. » Reste à préciser la forme de cette contre-offensive…
2. Hôtel hospitalier : terrain vendu
Les contours du futur hôtel hospitalier se dessinent. Intégrée dans la deuxième phase de travaux de renouvellement urbain de la Côte des Roses, cette structure est pilotée par la société Seclem GGl Santé. En marge du vote visant à céder à cet acteur du privé une emprise foncière située place Sainte-Anne, Brigitte Vaïsse a affiché son scepticisme. L’opposante socialiste y voit la une marque « d’un transfert du service public à une entreprise privée. Qu’on améliore la chirurgie ambulatoire, OK, mais pas dans ces conditions ».
Pierre Cuny s’est voulu, de son côté, rassurant : « Le but n’est certainement pas d’empiéter sur l’hôpital public. » Exemples à l’appui, le maire a insisté sur les bienfaits de ce dispositif, « sans équivalent en France », favorisant la prise en charge médicale en ambulatoire. Et surtout, il a assuré qu’une étape incontournable décidera du devenir du projet : « Si les conditions de contractualisation avec le CHR ne sont pas remplies, alors on ne fera pas d’hôtel hospitalier. »
3. Clubs sportifs : c’est presque complet !
Les accessions du FC Thionville Lusitanos ou encore du club de handball ont remis Thionville sur la carte du sport régional et même national. Ces succès sportifs probants ne sauraient toutefois masquer, selon Guy Harau (EELV), les difficultés structurelles rencontrées par le sport de masse : « Cette année, de nombreux jeunes n’ont pas pu s’inscrire dans une discipline faute d’encadrants. Il faut être attentif… » Une inquiétude partagée par Pierre Cuny.
« Aujourd’hui, nous comptons 16 000 licenciés. Et la moitié d’entre eux ne résident pas sur notre territoire. Un exemple ? Notre club d’escalade a une liste d’attente constituée de 100 personnes… Il n’est pas question de faire de l’ostracisme mais nous sommes à la limite de ce que nous pouvons faire. » Aux yeux du maire, comme d’autres domaines, le salut ne pourra passer que par la fusion avec le Val de Fensch : « La création d’une grande agglomération nous permettra de trouver des ressources communes. » Un argument, un de plus, qui sera mis en avant pour justifier du bien-fondé de ce mariage entre les deux territoires.
2023-06-13 08:00:00
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