La retraite est une étape incontournable dans la vie de tout individu ayant exercé une activité professionnelle pendant de nombreuses années. Pour les travailleurs immigrés, cette transition peut représenter un véritable vertige ou un mirage. En effet, nombreux sont ceux qui, malgré des années de labeur, ne parviennent pas à atteindre une retraite décente en raison de diverses difficultés. C’est pourquoi, il est essentiel de se pencher sur les enjeux spécifiques des travailleurs immigrés en matière de retraite et sur les solutions envisageables pour leur permettre de vieillir dignement et sereinement.
Les travailleurs immigrés en France sont souvent des “grands oubliés” de la réforme des retraites car ils ont des carrières hachées, sont souvent au chômage, ont des contrats à durée limitée et occupent des emplois moins qualifiés qui sont associés à des rémunérations moindres. Ils ont donc souvent des retraites qui sont en moyenne 50% inférieures à celles des travailleurs français, ce qui cristallise les difficultés qu’ils ont rencontrées durant leur vie professionnelle. La situation est encore plus complexe pour les travailleurs sans-papiers qui représentent environ 600 000 personnes. Ils peuvent cotiser pendant des années pour leur retraite sans jamais toucher cette dernière s’ils ne sont pas régularisés au moment de la réclamer. Cette situation crée une vulnérabilité par “déni d’existence” à des personnes qui sont pourtant des “premiers de corvée” dans les emplois les plus pénibles. Des collectifs de travailleurs sans-papiers défilent depuis janvier dans les cortèges manifestant contre la réforme des retraites pour dénoncer cette “injustice”. Les travailleurs immigrés ont pourtant eu un impact positif sur le financement des retraites et rapportent plus qu’ils ne coûtent.
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