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les trains diesel enfin retirés de la circulation

les trains diesel enfin retirés de la circulation

Après quatre années de travaux, les nouvelles rames circulent sur la ligne P entre Paris et Provins marquant ainsi la fin de l’utilisation des locomotives diesel sur ce tronçon.

Le courant passe désormais entre Paris et Provins. Les premiers trains “Francilien” 100% électriques circulent à partir d’aujourd’hui sur la ligne P. C’est donc la fin d’une époque pour les 15.000 voyageurs quotidiens habitués aux anciens modèles diesel. “Il y a avait beaucoup de problèmes, notamment les pannes moteur”explique Jérôme Calvez, usager de la ligne Paris – Provins.

Désormais, ce sont 22 rames neuves qui roulent sur cette branche de la ligne P, “ces trains sont 100% électriques réduisant ainsi l’empreinte carbone de cet axe, plus écologique, plus performant, plus fiable et plus confortable”, souligne Île-de-France Mobilités.

Longue de plus de 250 kilomètres, la ligne P est la plus étendue du réseau à l’Est de la région. Sur les 5 axes que compte cette ligne transilien, Paris-Provins était l’un des derniers à voir circuler des trains au diesel.

Alors pourquoi avoir attendu pour en finir avec le diesel sur cet axe ? “Dès son premier mandat, Valérie Pécresse a eu la volonté politique de réaliser ces travaux qui n’avaient pas été faits auparavant“, explique une source à Île-de-France Mobilité. “C’est aussi l’une des lignes les moins fréquentées“, poursuit le même interlocuteur en faisant le lien avec l’électrification tardive. La présidente de la région aurait donc souhaité corriger un anachronisme anti-écologique.

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Elle s’est effectivement engagée dès 2015 pour la ligne P”, confirme Ghislaine Senée, opposante et présidente du “pôle écologiste” au conseil régional. “Nous avions lancé beaucoup de chantiers autour du transport avec Jean-Paul Huchon (ndlr : président de la région Île-de-France entre 1998 et 2015)”, justifie l’élue. “Le Grand Paris Express et le renouvellement des matériels roulants ont été nos priorités à l’époque”, poursuit-elle.

Une difficulté majeure a également ralenti l’avancée du projet qui s’étendra bientôt jusqu’à Troyes : le nombre de parties prenantes. “Le département de Seine-et-Marne, l’Etat, la région Île-de-France mais aussi la région Grand-Est, le département de l’Aube et Troyes Champagne Métropole“, détaille Île-de-France Mobilité. Autant d’acteurs qu’il a fallu mettre autour de la table pour trouver des compromis sur un montage financier très complexe. Selon les conditions géographiques, le coût oscille généralement entre 350 000 euros et 1,5 million d’euros par kilomètre. “Pour réaliser les travaux, SNCF Réseau a adapté 22 ponts dont 19 ponts-routes, deux passerelles et un tunnel”, précise l’opérateur ferroviaire. Au total, 230 kilomètres de fils d’alimentation ont été déroulés entre Provins et Gretz-Armainvilliers et 3200 poteaux ont été posés pour un coût final estimé à plus de 320 millions d’euros.

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Le Francilien apporte un véritable gain de confort de voyage”, souligne Transilien SNCF dans un communiqué. L’opérateur insiste sur le standing proposé aux passagers : “des sièges larges et confortables, le chauffage au sol et une climatisation performante, des prises USB, un éclairage doux, de grandes vitres panoramiques font entrer le maximum de lumière naturelle à bord tout en filtrant davantage les rayons du soleil.” Une description qui rivalise avec l’intérieur des TGV les plus récents.

Ces nouveaux trains offrent également 29% de sièges en plus (944 places assises) permettant une meilleure répartition en cas d’affluence.

Autre changement de taille pour les usagers : le bruit. Le Francilien est plus silencieux tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les nouvelles rames génèrent deux fois moins de bruit que les trains de la génération précédente. Moins de pollution sonore, mais aussi moins de pollution atmosphérique. La SNCF estime qu’un train électrique émet 30 fois moins de CO2 qu’un train diesel.

Si l’Île-de-France est en pointe dans la circulation des trains de banlieue non-polluants, un rapport parlementaire publié en 2018 estime à 20% la part des trains qui roulent encore au diesel en France, transports de marchandises et de voyageurs confondus.

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