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les Secouristes sans frontières ont besoin d’équipements

les Secouristes sans frontières ont besoin d’équipements

En manœuvre en Moselle, les Secouristes sans frontières lancent un appel aux dons. Pour gagner leur course contre la mort après un séisme, ils doivent s’équiper d’un radar et d’une caméra révolutionnaires. Ces équipements coûteux, découverts en Turquie, les aideront à mieux repérer les survivants.

Philippe MARQUE

Aujourd’hui à 07:00

En ce lundi 1est mai, une vingtaine d’hommes et de femmes en uniforme rouge plient dans une humeur joyeuse leur campement installé à proximité de bâtiments en ruines au Ban-Saint-Jean, près de Boulay. Après vingt-quatre heures passées dans les falaises du Club alpin de Montois-la-Montagne, entre Metz et Thionville, c’est dans cette friche que les Secouristes sans frontières ont poursuivi leurs trois jours de manœuvres nationales , réunissant leurs délégations régionales. Dimanche, jusqu’à trois heures du matin, ils s’y sont entraînés à rechercher sous les décombres de fausses victimes.

L’association humanitaire, dont le siège national est désormais à Metz, intervient partout dans le monde à chaque catastrophe. Mais sa dernière mission, du 7 au 14 février en Turquie, marque peut-être un tournant. Les sauveteurs n’y ont pas ménagé leur peine. Mais ils n’ont pu rendre à la population que des cadavres. Une épreuve qu’elle n’a plus envie de revivre. Dans cette course contre la montre et contre la mort, l’association a pris conscience qu’il lui fallait aller encore plus loin dans ses équipements. « Nous avons assisté à un véritable déballage technologique », confie le chef de mission, Dominique Angeloni.

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Depuis, le Mosellan n’en dort plus et multiplie les recherches. Il a ainsi retrouvé les deux Français dotés d’un scanner, croisés à Antakya, l’une des villes les plus sinistrées et les a invités en Moselle ce week-end. Ceux-ci sont venus suivre une formation de sauveteurs-déblayeurs avec quatre autres membres de leur toute nouvelle association créée le 23 mars : L’Espoir du peuple Arsi (Aides, recherches, sauvetages international). Ce qui a permis à SSF de se familiariser avec leur radar détecteur de mouvement, dont Sezer Ozgan, son président de 34 ans, originaire de Montpellier, raconte l’histoire : « Quand nous avons eu connaissance du séisme, avec un groupe d’amis d’origine turque, nous nous sommes demandés comment nous rendre utiles. En tant qu’informaticien, j’ai pensé à des moyens technologiques. J’ai alors eu vent de l’existence de ce scanner qui coûte 35 000 €. On a lancé une souscription et comme cela marchait très bien, j’ai avancé le reste des fonds et on s’est fait envoyer l’appareil du Havre à Roissy. Trois jours après le séisme, nous étions à Gaziantep, avant d’être affectés avec les pompiers d’Izmir à Antakya. »

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L’engin peut détecter des mouvements très faibles, comme ceux d’une cage thoracique, jusqu’à trente mètres de son point d’emplacement. « L’efficacité dépend vraiment de la formation de l’opérateur. Au début, on ne le maîtrisait pas. Mais sur les cent lieux de fouilles scannés, nous avons détecté vingt-sept signes de vie et ensuite été témoins de six extractions de survivants à l’emplacement indiqué entre le 5e et le 10e jour après le drame », sourit le Montpelliérain.

Un coût de 60 000 €

Forcément, SSF veut le même. L’association rêve aussi d’une caméra proton vue en Turquie en possession d’une équipe de Danois. « Elle permet de localiser des points chauds avec une grande précision », explique Dominique Angeloni, les yeux pétillants. Des équipements qui ont un coût de près de 60 000 € : « Nous avons déjà quelques donateurs mais nous avons encore besoin d’aides », glisse Dominique Angeloni, bien décidé à sauver des vies lors de la prochaine mission de l’association. Comme en 2010, en Haïti, lorsque les hommes en rouge avaient extrait des décombres vivantes une jeune femme de 25 ans, huit jours après le tremblement de terre. Elle est aujourd’hui mère de famille et marraine de leur association.

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Pour aider SSF à s’équiper, les dons peuvent être versés via le site web (www.ssf-france.org) ou envoyés à cette adresse : SSF, maison des associations, 1 rue du Coetlosquet, 57 000 Metz.

2023-05-02 08:00:08
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