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Les salariés de Naf-Naf inquiets à l’approche du verdict sur le redressement judiciaire

Les salariés de Naf-Naf inquiets à l’approche du verdict sur le redressement judiciaire

L’humeur est à l’inquiétude chez les salariés de Naf-Naf alors que l’audience qui doit déterminer si l’entreprise est placée en redressement judiciaire se tient ce mardi 5 septembre 2023. L’enseigne de prêt-à-porter féminin avait fait une demande en ce sens en début de semaine dernière. Le tribunal de commerce de Bobigny est ainsi appelé à se prononcer.

Spectre de Camaïeu

Mais alors que plane encore le spectre de Camaïeu, placé en liquidation judiciaire en septembre 2022 après deux redressements, les syndicats craignent le pire. “Le tribunal va devoir analyser la situation et le PCA. Il n’est pas exclu que le mandataire décide de fermer davantage de magasins, voire une liquidation. Là, ce serait la catastrophe” craint Sarah Pichout, également responsable d’un magasin à Paris.

Naf-Naf souffre particulièrement de la crise que traversent plusieurs enseignes historiques de prêt-à-porter, confrontées aux conséquences du Covid et de l’inflation. Mais également la concurrence de nouveaux acteurs comme ceux de “l’ultra fast fashion” avec le Chinois Shein et le manque d’adaptation aux nouveaux modes de consommation. L’entreprise aurait contracté une dette comprise entre 58 et 60 millions d’euros liée à des arriérés de paiement de loyers accumulés durant la période du Covid.

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“Douche froide”

Le placement en redressement judiciaire permettrait d’éponger cette dette et de “mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires permettant d’assurer la continuité d’exploitation” Selon Selcuk Yilmaz interrogé par le média spécialisé FashionNetwork.com. Un porte-parole de l’entreprise avait par ailleurs affirmé à l’AFP que son chiffre d’affaires était “en croissance” en 2022, s’élevant à 141 millions d’euros. Mais le syndicat Sud reproche à sa direction de “mentir sur la gravité de la situation”.

“La croissance de 2022 était en trompe-l’œil car rapportée à 2021, année marquée par le Covid. En mars 2023 par rapport à mars 2022, on était à -23 %” relève Sarah Pichout. Par ailleurs, un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avait déjà été mis en place au siège de Naf-Naf en juin dernier. “On nous avait dit que cela permettrait d’assurer la pérennité de l’entreprise. Mais alors qu’il n’est pas terminé on nous annonce ce redressement. C’est la douche froide” regrette celle dont le syndicat appelle les salariés à se mobiliser ce mardi. En manifestant devant le tribunal de Bobigny, ou en faisant grève dans les magasins.

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Les salaires d’août non versés

La CFDT, syndicat majoritaire, s’est elle dite “aux côtés des salariés et déterminée à défendre l’emploi”. Ses élus seront présents lors de l’audience pour “assurer des conditions de départs dignes pour celles et ceux dont l’emploi ne pourra être sauvé”.

Les deux syndicats relèvent également que les salaires du mois d’août n’ont pas été versés aux employés de l’entreprise. “C’est l’urgence numéro un” a alerté Sarah Pichout de Sud. “Cela précarise des salariés qui pour beaucoup le sont déjà et c’est avant tout pour cela qu’on se mobilise ce mardi “. Pour régler cette question, la direction aurait proposé aux salariés de leur payer 95 % de leur salaire de septembre dans un premier temps. Puis celui d’août et le reste de celui de septembre plus tard. Une solution que Sarah Pichout juge pour le moins “incongrue”.

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