Cela fait de la Saint-Valentin une fête du carbone, ainsi qu’une fête de l’amour. Environ 3,5 milliards de roses sont vendues en Europe, selon Lambert van Horen, analyste chez Rabobank, pour une valeur au détail totale comprise entre 2 milliards d’euros et 2,5 milliards d’euros (3,15 milliards de dollars et 3,9 milliards de dollars). Cela représente plus de 15 % du marché européen des fleurs coupées.
La Saint-Valentin représente plus de 5 % des roses vendues. Cela suggère que nous examinons environ 200 millions de tiges. Cela équivaut à 500 000 tonnes d’émissions de CO₂ par an, soit la même empreinte carbone générée par 50 000 Britanniques chaque année.
Certains producteurs de fleurs essaient d’économiser du carbone en transportant des roses par voie maritime. Le trajet dure un mois. Il réduit les émissions des transports d’environ 80 %. Les contenants réfrigérés et à faible teneur en oxygène gardent les fleurs fraîches. Ce mode d’approvisionnement représente aujourd’hui 3 à 4 % des importations du Kenya vers l’Europe.
Une autre option consiste à renoncer aux roses de février tout en se concentrant sur les dîners romantiques à deux. Une approche plus radicale consiste pour les couples à réinitialiser leurs calendriers romantiques.
L’Église catholique n’a probablement placé la Saint-Valentin qu’à la mi-février pour supplanter les festivités païennes. L’Église orthodoxe orientale célèbre quant à elle deux Saint-Valentin en juillet. Pourquoi ne pas célébrer alors, alors que les régions tempérées du nord sont en pleine floraison ? Quelle meilleure façon de dire “je t’aime” qu’avec un bouquet cultivé localement, même par vos propres mains attentionnées ?
Financial Times