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Les risques et les limites de la géo-ingénierie solaire dans la lutte contre le réchauffement climatique

Les risques et les limites de la géo-ingénierie solaire dans la lutte contre le réchauffement climatique

Dans un roman de science-fiction intitulé “Ministry for the Future”, Kim Stanley Robinson imagine la possibilité d’un gouvernement dépassé par le réchauffement climatique prenant une décision démesurée : augmenter la couche d’ozone à l’aide d’aérosols. Afin de faire face à une catastrophe climatique, le gouvernement indien commence alors à tenter de refroidir la planète en déversant quotidiennement des tonnes d’aérosols dans la stratosphère.

Ainsi, les particules chimiques se répandent progressivement sur toute la terre, réfléchissant la lumière du soleil vers l’espace et agissant comme un parasol planétaire. Le pari est réussi, la planète se refroidit.

Cette méthode, relevant de la géo-ingénierie solaire, existe réellement et va à l’encontre du droit international. Plus de 440 scientifiques ont en effet signé une lettre ouverte en janvier pour appeler à un accord de non-utilisation de cette géo-ingénierie. En effet, ces méthodes pourraient avoir des effets imprévisibles et risquent de détourner l’attention de la réduction des émissions de CO2, comme le rappelle la BBC.

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Mais serait-il possible de mettre en place cette méthode, d’installer ce “parasol planétaire” à l’aide d’aérosols ? Selon de nombreux scientifiques, la démarche mérite d’être soutenue et considérée comme une mesure d’urgence. Cependant, l’écrasante majorité de la communauté scientifique redoute cette éventualité et les conséquences terribles qui pourraient en découler. “Plus j’en lis sur ce sujet, plus je suis convaincu que cette technologie a un potentiel extraordinaire de nuisance et de destruction, et je ne pense pas que je la soutiendrai ou la recommanderai jamais personnellement”, déclarait Andreas Malm, professeur associé d’écologie humaine à l’université de Lund en Suède, au micro de la BBC.

Cette méthode permettrait temporairement de refroidir la planète, offrant ainsi un peu de temps pour réfléchir à une solution afin de contrer les émissions de CO2 et les autres défis posés par le réchauffement climatique. Cependant, ses effets secondaires pourraient à long terme aggraver plutôt qu’améliorer la situation. Un rapport de l’ONU datant de 2022 a souligné les lacunes dans la modélisation de l’impact de la géo-ingénierie solaire. Selon ce rapport, cette méthode n’empêcherait pas la montée des concentrations de CO2 d’acidifier les océans.

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Selon Elizabeth Kolbert, auteure du livre “Under A White Sky: The Nature of the Future”, l’humanité fait face à des catastrophes imprévues chaque fois qu’elle tente de contrôler la nature. “Il peut y avoir un point où les avantages de la géo-ingénierie solaire sont nécessaires, mais l’histoire suggère qu’il serait naïf d’espérer qu’il n’y aura pas de conséquences redoutables”, estime-t-elle.

Une difficulté supplémentaire à la mise en place de cette méthode serait le consensus international. Comment légiférer une telle démarche ? Les inégalités seraient également un obstacle à la mise en place de la géo-ingénierie solaire, notamment dans les pays du Sud où l’accès à cette technologie serait plus compliqué. Il y aurait également un risque de répartition inégale des impacts, sans savoir qui serait le plus durement frappé par les conséquences de la géo-ingénierie solaire.

Pour la communauté scientifique, la conclusion est unanime : c’est une option, mais ne la considérons pas.
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