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Les réseaux sociaux permettent une rencontre inoubliable entre deux fils de prisonniers de guerre

Les réseaux sociaux permettent une rencontre inoubliable entre deux fils de prisonniers de guerre

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Mark Holbrook et Loïc Pinson-Desaize, heureux de se rencontrer pour la première fois. ©J.-M. F.

Parfois critiqués, les réseaux sociaux ont aussi certains aspects positifs, notamment lorsqu’ils favorisent les échanges, les rencontres. Un Anglais Mark Holbrook et un Français Loïc Pinson-Desaize dont les pères avaient été prisonniers au Stalag 4 C durant la dernière guerre mondiale ont eu, durant l’été, l’occasion de se rencontrer en Bretagne. Un moment d’échange et de partage apprécié des deux hommes.

Une rencontre

“Je ne savais pas que mon père prisonnier au stalag avait enregistré des disques !’ nous avait confié il y a plusieurs mois, Mark Hoolbrook, un Anglais résidant assez régulièrement en Morbihan. Les recherches effectuées par lui-même sur les réseaux sociaux l’ont conduit à communiquer avec un passionné d’histoire Loïc Pinson-Desaize (Côtes d’Armor), dont le père avait également été interné au Stalag 4C.

Au fil du temps, les deux hommes se renseignent par SMS, voire par messages sur Internet, jusqu’au jour où l’occasion de se rencontrer se concrétise.

C’était en août dernier. Je me suis rendu chez Loïc Pinson-Desaize et nous avons pu longuement discuter des recherches qui nous passionnent tous les deux. Je garde un excellent souvenir de cette rencontre.

Marc Hoolbrook.

Rentré chez lui avec des souvenirs offerts par Loïc Pinson-Desaize : une photo originale du groupe de musique du Stalag 4C, ainsi que l’ouvrage écrit par Loïc : “La vie des prisonniers de guerre en Bohême”, Marc Holbrook semblait heureux de cette rencontre.

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Tubiste, il devient batteur

Cette rencontre a également été mémorable pour Loïc Pinson-Desaize, qui a visiblement apprécié passer un petit moment avec cet internaute venu de l’étranger, mais animé comme lui d’une même idée : celle d’en apprendre un peu plus sur leurs pères respectifs.

Tous les deux se sont d’ailleurs promis de se revoir si nécessaire, mais surtout en cas de nouvelles découvertes liées à cette région qu’était la Bohême.

Mark a toujours su que son père avait participé à la Seconde Guerre mondiale. Il savait également qu’il pratiquait la musique, mais jusqu’à présent, personne n’avait évoqué ses performances à la batterie aux côtés de musiciens célèbres, au sein du Stalag IV c, en Tchéquie (ancienne Bohême).

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Ils n’avaient jamais été écoutés

L’histoire a commencé avec une photo. Elle appartenait à mon père, Alfred Holbrook, soldat de la Deuxième Guerre mondiale, né en août 1911 à Manchester, (Angleterre). Alfred Hoolbrook a été évacué de la plage de Dunkerque en 1940. Infirmier attaché à une escouade de marins, il a été capturé par les Allemands en Crète en 1941.

Marc Holbrook.

Prisonnier de guerre, Alfred Holbrook se retrouve à Wistriz (République tchèque) au camp Stalag 4C. Au contact de prisonniers français, il apprend le français. Tubiste musicien de bon niveau, il devient batteur d’un groupe de musique formé de musiciens professionnels, eux-mêmes prisonniers.

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L’orchestre ainsi formé enregistre des disques dont on a retrouvé la trace.

Les disques dormaient dans un grenier à St-Michel-sur-Orge, au domicile d’un ancien prisonnier du Stalag IV-C.

Découverts il y a quelques années, ils ont été numérisés. Ces enregistrements inédits et jamais entendus jusqu’à présent, sont désormais accessibles au public.

28 vinyles

En 2001, Loïc Pinson-Desaize (Pordic) crée un site dédié à l’histoire de sa famille et publie des photos de son père, prisonnier de guerre au Stalag IV C. Il reçoit des témoignages, des documents, etc.

Dix ans plus tard, j’ai ouvert un blog et me suis lancé dans de nouvelles recherches.

Loïc Pinson-Desaize.

“La musique, le théâtre, le sport permettent aux prisonniers de ‘s’évader’. Dans de nombreux Kommandos, des groupes se forment. Les premiers instruments ont réussi à être conservés par leurs propriétaires (prisonniers).

Une fois arrivés au Kommando, les plus déterminés s’organisent pour en obtenir de nouveaux. Ils en achètent, en font venir de France.”

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Les amateurs comme les professionnels jouent, écrivent des morceaux, des
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