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Les questions délicates qui bloquent un nouvel accord sur le nucléaire iranien

Les questions délicates qui bloquent un nouvel accord sur le nucléaire iranien

Commentaire

La relance d’un accord historique limitant le programme nucléaire iranien pourrait ouvrir la voie à la levée des sanctions par les États-Unis et permettre aux exportations iraniennes d’énergie de revenir sur les marchés mondiaux. Les pourparlers ont été entravés par un manque de confiance ainsi que par les demandes iraniennes que Washington garantisse les bénéfices économiques d’un nouvel accord et que les observateurs internationaux interrompent une enquête sur les activités nucléaires passées de Téhéran.

1. Quelles garanties l’Iran a-t-il exigées ?

En 2018, l’administration de l’ancien président Donald Trump a unilatéralement abandonné l’accord conclu en 2015 et a réimposé des sanctions qui ont considérablement réduit les exportations de pétrole de l’Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré aux diplomates et aux responsables de la défense lors de la conférence de Munich sur la sécurité en février que les puissances mondiales à la table des négociations devaient fournir des assurances que les Iraniens ne seraient pas amenés à limiter leurs activités nucléaires pour être à nouveau pris au piège des sanctions. À propos de l’accord précédent, il a déclaré: «Ce sont les Américains qui l’ont ruiné. C’est maintenant aux Américains de le ressusciter.

2. De telles assurances sont-elles possibles ?

Les responsables américains se sont moqués de l’idée qu’ils peuvent garantir qu’un futur président ne quittera plus l’accord, connu sous le nom de Plan d’action global conjoint. Déjà, il y a une opposition considérable à sa relance aux États-Unis. Plus de 100 membres républicains du Congrès se sont engagés à s’opposer à tout allégement des sanctions contre l’Iran par l’administration du président Joe Biden, un démocrate. Un projet de loi bipartisan présenté en juillet obligerait le gouvernement américain à évaluer chaque trimestre les dangers posés par un Iran nucléaire. La division sur l’accord au sein des États-Unis a forcé les négociateurs à essayer de trouver des solutions créatives qui répondent aux exigences de l’Iran dans le cadre du système de freins et contrepoids de Washington. Récemment, des responsables ont déclaré que les parties avaient fait des progrès sur des indemnités spécifiques qui garantiraient des rendements économiques à l’Iran, même si une nouvelle administration américaine ou un acte du Congrès annulait à nouveau l’accord.

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3. Où sont les autres lignes rouges de Washington ?

L’Iran a cessé d’exiger la levée des sanctions contre sa milice d’élite, le Corps des gardiens de la révolution islamique, après que les négociateurs américains ont insisté pour conserver les désignations punissant le pays pour des activités malveillantes non liées à son programme nucléaire. La Maison Blanche doit également s’assurer qu’elle n’accorde à l’Iran aucune concession qui modifie fondamentalement l’accord initial. Cela inviterait une nouvelle série d’examens par le Congrès de la part de législateurs sceptiques, qui se sont engagés à invoquer une loi de 2015 qui oblige le président à soumettre tout nouvel accord avec l’Iran à un examen.

4. Quel est le problème avec l’infrastructure nucléaire de l’Iran ?

Les puissances mondiales sont soucieuses de sceller un retour à l’accord car, en l’absence de toute contrainte, les ingénieurs iraniens ont augmenté la capacité du pays à enrichir rapidement l’uranium à des niveaux proches de ceux qui seraient nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire. Le pays a toujours soutenu que son programme atomique était pacifique, mais l’accord de 2015 a été conclu pour vérifier cette affirmation. L’Iran exploite désormais un nombre plus élevé de centrifugeuses avancées – des machines tournant à des vitesses supersoniques pour séparer les isotopes de l’uranium – que ce qui est autorisé par l’accord, qui n’autorisait l’exploitation que de 5 060 appareils de première génération. Selon les termes de l’accord initial, l’Iran aurait pu assembler partiellement des machines sous surveillance internationale, ne mettant en service les unités achevées qu’à partir de 2025.

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5. Qu’est-ce qui a été proposé ?

En l’absence de garanties complètes, l’Iran veut laisser intactes ses avancées en matière de centrifugation afin de pouvoir inverser rapidement le cours si les États-Unis renonçaient à nouveau à l’accord. Sur ce point, les Etats-Unis ont ouvert la porte au compromis en février en levant les sanctions sur la coopération nucléaire civile avec l’Iran. Cela ouvre la voie au pays du golfe Persique pour expédier potentiellement le combustible nucléaire et les centrifugeuses à un pays tiers ami, avec la garantie que la propriété serait restituée en cas de nouvelle violation de l’accord. La Russie et le Kazakhstan sont apparus comme des facilitateurs potentiels, ce dernier étant désigné dans l’accord initial comme une station de transit potentielle pour le combustible nucléaire iranien. Cependant, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a suggéré que la meilleure solution pour l’Iran pourrait être de garder les centrifugeuses scellées mais intactes, plutôt que de les démanteler complètement.

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6. Quel est le problème avec les moniteurs nucléaires ?

Une lettre d’accompagnement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique avant l’accord initial a ouvert la voie à l’Iran pour régler une enquête onéreuse sur ses activités nucléaires antérieures. Mais après que l’administration Trump a quitté l’accord, de nouveaux soupçons sont apparus. À la suite d’une opération d’espionnage israélienne qui a fait sortir clandestinement des documents d’Iran, l’AIEA a ouvert une nouvelle enquête qui a détecté des traces d’uranium artificiel sur plusieurs sites non déclarés en Iran. C’est cette question qui est maintenant apparue comme un obstacle potentiel aux négociations. L’Iran a exigé la fin de l’enquête dans le cadre d’un accord plus large. Mais les pays qui négocient avec l’Iran ne peuvent pas ordonner à l’AIEA – qui agit comme un auditeur indépendant – de conclure son enquête prématurément. Des pourparlers parallèles à la recherche d’une résolution ont eu lieu, mais jusqu’à présent sans résultats tangibles.

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