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les provinces exposées pour 8 000 milliards – Corriere.it

les provinces exposées pour 8 000 milliards – Corriere.it

2023-09-03 16:22:28

Depuis des mois, une métropole de plus de 10 millions d’habitants ne dispose plus de transport public local. À Baoding, dans la province chinoise du Hebei, la compagnie de bus régionale contrôlée par le gouvernement a fermé un grand nombre de lignes urbaines, invoquant des difficultés financières qui l’empêchent de remplacer les batteries des véhicules. D’autres villes chinoises connaissent des problèmes similaires. Selon le site Caixin, les perturbations dans les transports publics locaux sont un symptôme des tensions qui ébranlent la dette cachée de Pékin.

Dette des collectivités locales

Les administrations locales des provinces chinoises ont accumulé au fil des années d’importantes dettes pour financer la construction d’infrastructures, de logements et, plus généralement, le formidable développement de l’économie du Dragon. Selon les données officielles, la dette publique de Pékin s’élève à environ 4 700 milliards d’euros et, ajoutée à celle des ménages et des entreprises, elle représente 282 % du produit intérieur brut national. Les données sont sous-estimées car les gouvernements régionaux ont placé des obligations et contracté des emprunts qui n’apparaissent pas dans les budgets et les statistiques officielles. Selon certaines estimations, cette dette cachée s’élèverait à 8 350 milliards d’euros, soit quatre fois le PIB italien.

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La crise immobilière

La dette des collectivités locales n’est plus un problème depuis des années. L’économie chinoise a continué de croître à un rythme rapide, tirée par le secteur immobilier qui représente plus d’un quart du PIB. La vente de terrains constructibles a permis aux provinces de soutenir les dépenses publiques, d’investir dans de nouvelles infrastructures et de faire face aux charges financières. En effet, dans les années de boom, les groupes immobiliers en ont acheté beaucoup et ont prospéré en vendant des appartements inachevés pour financer leur construction. Puis, à cause de la pandémie, le système s’est bloqué. La demande de logements s’est effondrée et ne s’est jamais redressée : le déclin démographique et le chômage des jeunes à son paroxysme ont fait sombrer le marché immobilier. Résultat : fin 2021, le groupe Evergrande est déclaré insolvable et un processus de restructuration de ses 340 milliards de dettes s’engage. Au cours de l’année et demie suivante, les deux tiers des promoteurs immobiliers privés en Chine ont fait faillite.

Le danger du défaut

Les provinces se voient ainsi privées d’un de leurs principaux canaux de financement. Selon l’UBS, 80% de ses véhicules financiers ne disposent pas actuellement de liquidités suffisantes pour payer les intérêts de la dette. D’ici la fin de l’année, des obligations d’un montant d’environ 329 milliards d’euros appartenant aux administrations locales arriveront à échéance. Que se passerait-il s’ils n’étaient pas remboursés ? La crise immobilière pourrait alors s’étendre. En effet, les banques chinoises sont peu exposées au secteur de la construction et à la dette des collectivités locales. Si ces derniers devaient eux aussi faire défaut, le danger d’un Lehman Brothers à la sauce asiatique deviendrait alors plus concret. Le risque est que l’éclatement de la bulle immobilière submerge le système financier puis l’économie réelle chinoise.

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Décision du gouvernement

Ce n’est pas un hasard si lors de la dernière réunion du Politburo du Parti communiste en juillet, révèle Caixin, la nécessité de réduire la dette des administrations locales a été soulignée, qui, selon le ministre des Finances Lu Kun, fin 2022 avait diminué d’un tiers par rapport à au maximum. Cependant, la crise immobilière nécessite une réduction plus rapide des expositions, notamment parce que les tensions géopolitiques risquent de rendre plus difficile l’accès de Pékin aux marchés et donc plus coûteux tout plan de sauvetage de l’État central.

Le silence de Xi

Le président Xi Jinping est resté silencieux jusqu’à présent, malgré l’espoir des experts d’une intervention massive du gouvernement pour résoudre la crise immobilière et donner un nouvel élan à l’économie qui, pour la première fois depuis des décennies, pourrait croître de moins de 5 % en 2017. 2023 Le gouvernement a commencé à prendre des mesures pour aider les groupes immobiliers en supprimant certaines limites sur l’achat de logements (parmi les plus strictes au monde) et sur l’octroi de prêts hypothécaires. Il a également permis aux promoteurs d’accéder au crédit auprès des banques commerciales, un canal jusqu’à présent très restreint.

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Les doutes des experts

Enfin, dans le communiqué de la réunion du Politburo de juillet, le mantra de Xi n’a pas été mentionné – la maison pour vivre, pas pour spéculer – une omission interprétée comme une indication d’une aide imminente au secteur immobilier. Cette phrase est réapparue aujourd’hui dans un éditorial du journal d’État Economic Daily, suggérant que le gouvernement n’a pas l’intention d’aller plus loin dans le soutien au marché immobilier et aux géants privés actifs dans le secteur. Une réticence qui a été diversement interprétée par les experts. La situation est-elle réellement sous contrôle, comme le prétendent les autorités locales ? Ou l’inertie de Xi visant à réduire les effectifs du secteur privé chinois et des néocapitalistes qui avaient acquis trop d’influence ces dernières années ?



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