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Les prisonniers engagés par l’armée russe en Ukraine expient leur crime par le sang : une stratégie critiquée par les ONG mais assumée par le Kremlin

Les prisonniers engagés par l’armée russe en Ukraine expient leur crime par le sang : une stratégie critiquée par les ONG mais assumée par le Kremlin

Les criminels russes engagés en Ukraine au sein de l’armée russe en échange d’une amnistie future «expient leur crime par le sang», a déclaré vendredi le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, une stratégie critiquée par les ONG mais que le Kremlin assume.

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«Les personnes condamnées, y compris celles pour des crimes graves, expient leur crime par le sang sur le champ de bataille», a déclaré M. Peskov à des journalistes.

«Ils expient par le sang (en étant) dans des unités d’assaut, sous les balles, sous les obus», a-t-il fait valoir.

Le porte-parole de Vladimir Poutine répondait à une question sur Vladislav Kaniouss, un homme condamné à 17 ans de prison pour le meurtre sordide de son ex-compagne, qui, selon certains médias russes, aurait été libéré après avoir combattu sur le front ukrainien.

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L’affaire de Vladislav Kaniouss avait suscité une vive émotion parmi les organisations de défense des femmes dans le pays.

Des dizaines de milliers de criminels, dont certains condamnés pour meurtre ou viol, ont en effet été recrutés depuis l’an passé en prison pour venir combattre plusieurs mois en Ukraine en échange d’une amnistie.

Cette stratégie avait été mise en place parallèlement à la mobilisation de plusieurs centaines de milliers de réservistes, des civils donc, à l’automne 2022.

Selon Olga Romanova, une ancienne journaliste exilée qui milite pour les droits des prisonniers et des militants de l’opposition en Russie, Moscou a recruté au total 100 000 combattants en prison. Le Kremlin n’a, de son côté, jamais donné de chiffre officiel.

C’était notamment le cas de certains combattants de Wagner, débauchés directement dans leurs cellules ou dans la cour de leur prison par l’ancien chef du groupe paramilitaire, Evguéni Prigojine, mort en août dans l’explosion en vol de son avion deux mois après une rébellion avortée.

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Mais cette stratégie peut s’avérer dangereuse pour la société au retour de ces criminels du front, ont déjà alerté des ONG.

Ces derniers mois, la presse locale russe a ainsi rapporté plusieurs cas de criminels libérés ayant commis des délits graves, y compris des meurtres ou des viols, après avoir quitté l’armée, une fois amnistiés.

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