Les récentes pluies généralisées sur une grande partie du Royaume ont été accueillies positivement dans les zones rurales. Bien que certains désagréments et dégâts aient été signalés ici et là, plusieurs régions du pays en bénéficieront.
En effet, ces derniers jours, de nombreuses régions ont enregistré des précipitations plus ou moins importantes, soulageant ainsi les agriculteurs et suscitant de l’espoir pour une bonne saison agricole après des années de sécheresse au Maroc.
Selon les chiffres de la Direction météorologique, les dernières 24 heures ont enregistré des précipitations de 37 mm à Nador, 36 mm à Oujda et 35 mm à Taourirt. Ces fortes pluies ont principalement touché la région orientale, qui souffre d’un grave stress hydrique, entraînant quelques inondations causées en partie par des problèmes d’entretien des égouts.
Par ailleurs, 21 mm ont été enregistrés à Kénitra dans la région du Gharb, tandis qu’Al Hoceima, Mohammedia, Ifrane et Benslimane ont enregistré respectivement 10 mm, 9 mm et 8 mm de précipitations. D’autres régions nordiques ont également connu des précipitations importantes, qui auront un effet positif sur certains arbres fruitiers.
Riyad Ouahtita, ingénieur et consultant agricole, estime que ces précipitations arrivent à point nommé pour les agriculteurs. Cependant, il avertit que si les pluies ne se reproduisent pas en septembre et octobre, cela retardera les semis.
Il souligne que ces précipitations sont les bienvenues pour le début des travaux agricoles, mais si elles ne se poursuivent pas au cours des deux prochains mois, il faudra attendre fin octobre pour recommencer les semis, en raison de la baisse de température nécessaire à une bonne germination.
Selon lui, ces pluies auront un effet positif sur les légumes, les fruits de saison et la reconstitution des ressources en eau. Cependant, les cultures en jachère et les céréales ne bénéficieront pas encore de ces précipitations, car la saison agricole n’a pas encore commencé.
Mohamed Mahdi, secrétaire général central de la Fédération des syndicats professionnels du Maroc dans le secteur agricole, souligne que certaines régions, notamment Taza, Taounate et Meknès, célèbres pour la culture de l’olivier, bénéficieront significativement de ces précipitations. Cependant, elles n’auront aucun impact sur les cultures en jachère.
Mahdi confirme que les agriculteurs dépendent principalement des précipitations du mois d’octobre pour leurs cultures en jachère, et que la saison agricole ne commencera que le mois prochain.
Il ajoute que les fluctuations climatiques et le réchauffement climatique rendent les prévisions météorologiques difficiles au Maroc, qui se trouve parmi les régions les plus arides du monde.
