Et en même temps, la consommation reste solide et la croissance s’est envolée, multipliée par deux au dernier trimestre, atteignant 4,9% en rythme annuel. Parallèlement, le chômage reste bas, à 3,8%, avec une pénurie persistante de main-d’œuvre dans divers secteurs clés.
Mais bien que l’économie américaine semble plus solide que jamais, alors qu’elle était attendue en début d’année en légère récession, les nuages se accumulent à l’horizon, tant au niveau national qu’international. La guerre entre Israël et le Hamas, qui a commencé le 7 octobre, pourrait en effet entraîner une hausse des prix du pétrole, surtout si elle s’étendait à d’autres pays de la région.
Equivalent à une augmentation des taux d’intérêt
La Banque mondiale estimait lundi qu’en cas de conflit généralisé au Moyen-Orient, le prix du pétrole pourrait dépasser les 155 dollars, un niveau sans précédent. Une telle augmentation des prix de l’énergie entraînerait immédiatement une augmentation des matières premières, avec le risque de relancer l’inflation.
Sur le plan national, l’élection d’un “speaker” à la Chambre des représentants, Mike Johnson, après trois semaines d’hésitations au sein du parti républicain, permet d’envisager un vote sur le budget fédéral pour 2024. Mais il est très probable que la lutte entre républicains et démocrates reprenne de plus belle, alors que le déficit public augmente.
Tous ces soubresauts rendent pour l’instant difficile de mesurer l’impact potentiel sur l’économie américaine, ce qui devrait inciter la Fed à la prudence. D’autant plus que, en même temps, il y a eu une augmentation des rendements des bons du Trésor à 10 ans, qui servent de référence, et qui ont augmenté en septembre et octobre pour dépasser les 5%.
“En réalité, il s’agit d’un resserrement beaucoup plus marqué des conditions d’accès au crédit que d’une augmentation des taux d’intérêt”, a commenté Diane Swonk, économiste en chef chez KPMG. “Beaucoup de gens estiment que pour la Fed, l’augmentation des rendements équivaut à une hausse supplémentaire des taux d’intérêt.” Et pour cause : les rendements des bons du Trésor à 10 ans entrent en partie dans le calcul des taux d’intérêt des différents prêts, en particulier les prêts immobiliers. Au point de considérer que le cycle de hausse est définitivement terminé ?
Pas si sûr, car comme l’a rappelé mi-octobre Jerome Powell, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour ramener l’inflation à l’objectif de 2% visé par l’institution. Elle reste pour l’instant à un niveau “encore trop élevé” et “quelques mois de bons chiffres ne sont que le début de ce qu’il faudra pour être sûr que le taux d’inflation baisse durablement”, a-t-il déclaré.
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