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Les Néerlandais se rendent aux urnes pour décider du nouveau Parlement lors d’élections tendues entre trois partis

Les Néerlandais se rendent aux urnes pour décider du nouveau Parlement lors d’élections tendues entre trois partis

2023-11-22 15:48:09

Les Pays-Bas se rendent aux urnes ce mercredi (22) pour choisir le nouveau Parlement lors d’une élection tendue entre trois partis politiques en tête des sondages et la possibilité qu’une femme occupe pour la première fois le poste de Premier ministre du pays.

Léticia Fonseca-Sourander, correspondant de RFI em Bruxelles

Le phénomène politique du moment est Pieter Omtzigt, candidat outsider qui a formé le parti Nouveau Contrat Social (NSC) il y a à peine trois mois, malgré une expérience d’une carrière politique de député pendant deux décennies. Charismatique, Omtzigt s’est fait connaître en découvrant des irrégularités qui ont conduit au limogeage du gouvernement actuel.

L’ancien député chrétien-démocrate est père de quatre enfants et a déclaré qu’il ne voulait pas devenir Premier ministre parce qu’il a des engagements à la maison avec sa famille. Si le NSC remporte les élections, un autre homme politique sera probablement nommé à la tête du gouvernement.

Le candidat en tête des sondages est l’actuel ministre néerlandais de la Justice, Dilan Yesilgöz, arrivé dans le pays alors qu’il était enfant, réfugié turco-kurde, et qui pourrait devenir la première femme à occuper le poste de Premier ministre du Pays-Bas.

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Ironiquement, le libéral-conservateur, surnommé le « pitbull en talons hauts », a adopté une ligne dure en matière d’immigration et promet d’introduire un système d’asile à deux vitesses. Yesilgöz est devenu le nouveau chef du Parti populaire de centre-droit pour la liberté et la démocratie (VVD) en juillet, à la suite de l’annonce du départ du Premier ministre Mark Rutte de la politique néerlandaise.

Quant à Frans Timmermans, qui a démissionné de son poste de commissaire européen au climat pour se présenter au poste de Premier ministre des Pays-Bas, il est le seul nom à gauche dans l’alliance des Verts (GroenLinks -GL) et du Parti travailliste (PvdA), mais les sondages montrent que votre les chances sont minces.

Le xénophobe Geert Wilders est le député le plus ancien avec 25 ans de mandat, mais son Parti pour la liberté (PVV), anti-islam et anti-UE, n’a jamais été au gouvernement. L’homme politique d’extrême droite compte tempérer sa rhétorique anti-islam pour faire partie de la prochaine coalition, son parti étant actuellement quatrième dans les sondages.

Élections anticipées

En juillet, le Premier ministre néerlandais de l’époque, Mark Rutte, a vu la coalition gouvernementale se dissoudre et a annoncé sa démission après avoir échoué à négocier un accord sur des mesures de contrôle de l’immigration dans le pays. La politique d’immigration des Pays-Bas est l’une des plus strictes d’Europe et Rutte souhaitait réduire davantage le flux d’étrangers demandant l’asile dans le pays, ce qui n’a pas été accepté par les partis de la coalition au pouvoir.

L’ancien Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté la démission de son gouvernement le 7 juillet. Les tensions liées à la politique migratoire des Pays-Bas l’ont amené à jeter l’éponge. AP – Virginie May

Connu pour son pragmatisme et sa capacité à trouver des compromis entre différentes tendances politiques, Mark Rutte a été à la tête du gouvernement néerlandais pendant quatre mandats, totalisant 13 ans au pouvoir. Surnommé “Monsieur Téflon” car aucun faux pas ni aucun scandale n’a entaché sa réputation, le leader libéral doit attendre la formation du nouveau gouvernement avant de quitter son cabinet à La Haye.

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Le successeur de Mark Rutte héritera d’une multitude de problématiques telles que la pénurie de logements, le coût de la vie élevé, la réforme du secteur agricole et la transition énergétique.

Système politique néerlandais

Les Pays-Bas sont une monarchie constitutionnelle dont le chef de l’État est le roi Guillaume. Normalement, après les élections parlementaires, un gouvernement de coalition est formé et le chef de ce gouvernement est le Premier ministre, qui est généralement le chef du plus grand parti de la coalition.

Le Parlement néerlandais compte 150 députés, ce qui signifie qu’un gouvernement a besoin de 76 sièges pour former une majorité. Aucun parti politique n’y est jamais parvenu et les Pays-Bas sont gouvernés par des coalitions depuis plus d’un siècle. Le Parlement est élu tous les quatre ans, tout comme le Sénat et ses 75 membres élus par les 12 conseils provinciaux du pays.

Au cours des dernières décennies, la politique néerlandaise a été marquée par une forte baisse du soutien aux partis gouvernementaux historiques de centre-droit et de gauche, dont la part des voix est passée de 80 % à un peu plus de 40 %. Aux Pays-Bas, cette tendance s’est accompagnée de la prolifération de petits partis. Lors de ces élections, 26 partis politiques sont en lice et jusqu’à 17 d’entre eux pourraient remporter au moins un siège au Parlement.

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