Si certains modèles avaient prévu la possibilité d’un séisme de magnitude 7,5, c’est l’enchaînement des événements qui a surpris les experts lors du séisme qui a frappé le Japon le 1er janvier. En effet, cette violente secousse a été précédée par un essaim sismique qui dure depuis trois ans, une situation inhabituelle qui ne donne généralement pas lieu à un séisme aussi puissant.
Alors que le Japon déplore maintenant plus de 200 morts et une centaine de disparus, les scientifiques tentent de comprendre l’origine de ce séisme survenu en ce début d’année 2024, car certaines observations suggèrent qu’il s’agit d’un événement bien particulier.
Il apparaît en effet que la région de la péninsule de Noto est en proie à des dizaines de milliers de petites secousses depuis trois ans. Cette sismicité intense mais peu puissante, étalée dans le temps, indique que les compartiments rocheux bougent en continu les uns par rapport aux autres, relâchant régulièrement les tensions de manière graduelle. Habituellement, cela évite qu’un puissant séisme ne se déclenche, ce qui rend l’événement survenu le 1er janvier d’autant plus énigmatique.
Les scientifiques soulignent que cet enchaînement inhabituel d’événements sismiques montre que les zones sismiques restent encore mal comprises et que les processus qui s’y déroulent sont plus complexes qu’on ne le pensait.
Des études récentes avancent que des fluides remonteraient depuis le manteau jusque dans la croûte, provoquant des glissements sur les failles profondes, ce qui aurait pu être précurseur du séisme du 1er janvier. Cela montre qu’il reste encore beaucoup à comprendre sur ces processus sismiques complexes.
