11 septembre 2022 (KHARTOUM) – Les médecins résidents des hôpitaux soudanais ont entamé dimanche une grève de trois jours pour des griefs, notamment le retard de paiement des salaires et l’absence d’un environnement sécurisé.
Des milliers de médecins se sont mis en grève dans une trentaine d’hôpitaux publics, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis près d’un an et pour exiger une meilleure sécurité et améliorer la dégradation du lieu de travail.
“Des milliers de jeunes médecins dans trente hôpitaux publics à travers le Soudan se sont mis en grève aujourd’hui, avec un taux de réussite de plus de 90%”, a déclaré le porte-parole du Comité des médecins résidents, Muayed Ali, à Sudan Tribune.
Il a ajouté que les médecins des hôpitaux avaient informé l’administration que leur grève durerait trois jours.
Les jeunes médecins se plaignent du taux élevé d’inflation malgré les déclarations publiques sur la baisse des prix alors que les conditions de vie se détériorent et que des millions de personnes sont appauvries après le coup d’État et la pause du soutien économique international au Soudan.
Le porte-parole a révélé que le sous-secrétaire du ministère de la Santé s’était engagé avant la grève à répondre à leur demande mais que le gouvernement ne les avait pas payés.
Les médecins exigent également de leur assurer un environnement sûr dans les hôpitaux car ils sont de plus en plus touchés par l’insécurité croissante dans le pays.
Les praticiens soudanais se plaignent d’agressions répétées de la part des familles des patients ou des membres des forces de sécurité lors de l’exercice de leur travail dans les hôpitaux.
Ils pointent un doigt accusateur sur les putschistes, affirmant que les conditions de sécurité se sont détériorées dans les hôpitaux après la dissolution du gouvernement civil.
(ST)
