Zurich (awp) – La Bourse suisse a commencé la séance de mardi de manière hésitante, suivant la clôture en baisse de la veille. En attendant de nouveaux indicateurs sur l’inflation aux États-Unis et en zone euro cette semaine, les investisseurs doivent également assimiler des résultats d’entreprises record.
À Wall Street, les indices ont clôturé la séance de lundi légèrement en baisse. Concernant la croissance économique américaine, 6 des 10 composantes de l’indice économique avancé du Conference Board sont devenues positives ces six derniers mois et le Conference Board ne prévoit plus de récession aux États-Unis, souligne John Plassard de Mirabaud Banque dans son commentaire.
Sur le front des indicateurs économiques, l’inflation au Japon a ralenti en janvier pour le troisième mois consécutif, mais légèrement moins que prévu, renforçant les spéculations sur un début de normalisation monétaire au Japon dès avril. L’indice des prix hors produits frais, référence pour la Banque du Japon (BoJ), s’est établi à 2% sur un an, contre 2,3% en décembre.
Le moral des consommateurs en Allemagne devrait légèrement s’améliorer en mars malgré un climat économique toujours morose et une incitation élevée à l’épargne, qui continuent de peser sur les intentions d’achat, selon le baromètre GfK. En revanche, le moral des consommateurs français a recommencé à se dégrader en février après plusieurs mois de hausse, perdant deux points pour s’établir à 89, bien en dessous de sa moyenne historique de 100, selon l’Insee.
Après une ouverture en baisse de 0,17%, le SMI évoluait latéralement en début de séance, affichant à 09h20 une baisse de 0,14% à 11’437,20 points. Le SLI reculait également de 0,15% à 1861,21 points, tandis que l’indice élargi SPI subissait également une baisse de 0,15% à 14’899,98 points.
Sur les 30 valeurs constituant le Swiss Leader Index, une vingtaine d’entre elles perdaient du terrain et une dizaine progressaient. Parmi les trois plus importantes en termes de capitalisation, Roche et Novartis pesaient sur les indices avec des baisses respectives de 0,2% et 0,7%, alors que Nestlé (+0,2%) se maintenait dans le vert.
En tête du classement, SIG Group bondissait de 3,5%, les investisseurs saluant la hausse du bénéfice net à 243,2 millions d’euros, contre 37,8 millions l’année précédente.
Plus loin, Holcim (+0,6%) se positionnait en deuxième place, suivi par UBS (+0,4%) en troisième.
Alcon (+0,1%), qui devait annoncer ses résultats pour 2023 en soirée, rejoignait les gagnants du jour.
Dans le bas du tableau, Swiss Re (-1,0%) était en queue de peloton, tandis que son concurrent Munich Re annonçait un bénéfice net pour 2023 dépassant les attentes, entraîné par tous ses secteurs d’activité, et allait augmenter considérablement le dividende.
Lindt (-0,9%), Novartis et VAT Group (-0,6%) devançaient le deuxième plus grand réassureur mondial.
En difficulté à l’ouverture, Straumann (-0,4%) se reprenait ensuite. Malgré une rentabilité en baisse, les actionnaires du spécialiste bâlois des implants dentaires profiteront d’un dividende accru.
Sur le marché élargi, Arbonia grimpait de plus de 15%. L’équipementier de la construction a reçu plusieurs offres non sollicitées pour sa division Climate, qu’il a accepté d’examiner. Le groupe thurgovien a en revanche clôturé l’année 2023 dans le rouge, après une année difficile pour le secteur.
PSP (+0,3%) progressait malgré un bénéfice net en baisse en 2023, plombé par des revalorisations. Les actionnaires se verront tout de même proposer un dividende porté à 3,85 francs suisses, contre 3,80 francs suisses un an plus tôt.
APG SGA gagnait 0,9%, alors qu’un important changement pourrait intervenir dans l’actionnariat. Le géant français JCDecaux et la société de participations genevoise Pargesa, via son unité Pargesa Asset Management, gros actionnaires du groupe d’affichage genevois, ont signé un accord pour un potentiel désengagement coordonné.
vj/al
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