Nouvelles Du Monde

Les jeunes Québécois font face à une crise économique et financière

Les jeunes Québécois font face à une crise économique et financière

Le Journal a rencontré des jeunes qui s’inquiètent de leur avenir financier avec la hausse du coût de tout. L’inflation, la crise du logement, l’endettement : se lancer dans la vie n’est pas chose facile pour de nombreux jeunes Québécois. Avec l’inflation et la hausse des prix de l’immobilier, de plus en plus de jeunes craignent de ne pas pouvoir réussir financièrement mieux que leurs parents. • À lire aussi: Un CELI bien garni à 22 ans grâce aux enseignements de ses parents • À lire aussi: Un deuxième emploi ou du temps avec bébé : le dilemme de ce jeune père « La croyance qu’on va faire mieux que nos parents n’est plus vraiment d’actualité », souligne Philippe Léger, responsable de l’étude Jeunesse 2023 menée par la firme de sondage Léger. Une crise de l’avenir : c’est ainsi qu’il résume l’état d’esprit des Québécois de 15 à 39 ans, dont 80% se montrent pessimistes face à leur avenir économique, politique et climatique. Un autre sondage, cette fois mené par Gestion de patrimoine TD, confirme que les jeunes Québécois sont considérablement plus préoccupés que leurs aînés sur presque tous les aspects de leurs finances personnelles. Leur priorité : épargner pour se constituer une mise de fonds, tandis que les plus de 35 ans se préoccupent davantage de partir en vacances. Parmi les plus touchés par l’inflation Les personnes les plus touchées par l’inflation sont celles qui sont « au bas de l’échelle », rappelle Philippe Goulet Coulombe, professeur d’économie à l’UQAM. Le professeur Philippe Goulet Coulombe PHOTO Laurence Hervieux-Gosselin / tirée du site web de Philippe Goulet Coulombe Les jeunes générations se retrouvent donc en tête de peloton parmi celles qui en arrachent le plus avec les hausses de prix. Ils ont les plus bas salaires, des dépenses familiales courantes élevées s’ils ont des enfants, et souvent peu de patrimoine. Par ailleurs, ils sont très endettés. Le taux d’endettement des familles dont le soutien principal a moins de 35 ans atteint 43,4%, contre 14% en moyenne au Québec, d’après Statistique Canada. « C’est un peu l’hécatombe », lâche Jennifer Robillard, directrice générale de la Coalition Interjeunes, qui regroupe de nombreux organismes jeunesse. Plus de demandes, plus de besoins en aide alimentaire, angoisse de ne pas être capable de se loger : les besoins sont grands. Le Journal l’a également constaté à travers les nombreux témoignages recueillis. Crise du logement Même si l’inflation s’avère temporaire et que les jeunes bénéficient d’un marché de l’emploi favorable, il reste qu’ils écopent de fardeaux économiques durables, signe que leurs inquiétudes ne sont pas sans fondement. « L’accès à la propriété s’est dramatiquement restreint, relève M. Goulet Coulombe. Or, souvent, pour se lancer dans la vie, c’est la première affaire. » À 30 ans, en 1981, près de la moitié des baby-boomers étaient propriétaires d’une maison unifamiliale détachée. En 2016, au même âge, à peine un tiers des millénariaux l’étaient, d’après Statistique Canada. Et la situation n’ira certainement pas en s’améliorant, y compris pour les locataires, estime le professeur. La solution, à laquelle tous ne peuvent pas accéder : bénéficier de l’aide de ses parents, en restant à la maison plus longtemps ou en recevant une aide financière. Fardeau collectif Autre fardeau économique pour les jeunes générations : les finances publiques. « La courbe démographique est intense au Québec, rappelle M. Goulet Coulombe. Alors oui, on va avoir des emplois, mais tu vas obtenir moins de services et tu vas les obtenir pour plus cher. » Pour l’économiste, maintenir les services publics avec une population vieillissante risque de coûter cher à la jeunesse québécoise. En chiffres 19 500 $ 53 700 $ 174,5% Ratio dette/revenu des ménages canadiens de moins de 35 ans à la fin 2022 (Statistique Canada) 32,6% 12,7% Hausse du nombre de ménages locataires dans la région de Montréal entre 2011 et 2021 Taux de propriété chez les jeunes Canadiens (Statistique Canada) 2011 : 44,1 % (25-29 ans) 59,2% (30-34 ans) 2021 : 36,5% (25-29 ans) 52,3% (30-34 ans) Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire ? Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
#Pas #facile #partir #dans #vie #les #jeunes #craignent #dêtre #pauvres #leurs #parents
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT