En 2024, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche verra son budget augmenter de 818 millions d’euros par rapport à 2023. En plus de cela, les étudiants contribueront financièrement grâce à la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus) qu’ils versent aux établissements d’enseignement supérieur et aux CROUS. Mais comment ces ressources seront-elles utilisées ?
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Aider et soutenir les étudiants
Un soutien supplémentaire sera apporté à tous les étudiants, avec une estimation de 170 millions d’euros pour l’année prochaine provenant de la CVEC. Ces fonds continueront de financer des actions d’accueil et d’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants, ainsi que des mesures de prévention et d’éducation à la santé. De plus, le ministère investira exceptionnellement 550 millions d’euros supplémentaires pour la mise en œuvre de la réforme des bourses sur critères sociaux. Il compensera également l’impact des mesures qui assurent l’accès à la restauration pour 1€, en versant 70 millions d’euros par an au CNOUS et aux CROUS. Le Cnous recevra également une dotation de 5 millions d’euros pour les coûts liés à l’ouverture de nouvelles places de restauration et pourra recruter 38 agents supplémentaires. Des mesures spécifiques seront également prises en faveur des étudiants en situation de handicap ou aidants. Les financements alloués aux établissements pour l’accompagnement pédagogique des étudiants ayant des besoins spécifiques liés à leur handicap passeront de 15 à 23 millions d’euros dès l’année prochaine. De plus, une enveloppe d’1,5 million d’euros sera dédiée à un appel à projets visant à identifier des universités exemplaires en termes d’accessibilité étudiante. Les moyens consacrés à la formation des enseignants à l’accessibilité pédagogique seront également augmentés.
Soutenir la recherche et les chercheurs
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche souhaite investir 500 millions d’euros supplémentaires l’année prochaine pour poursuivre la mise en œuvre de la Loi de programmation de la recherche (LPR), dont 32 millions d’euros pour le programme de recherche spatiale. Une revalorisation des indemnités pour les chercheurs est prévue, avec une augmentation du montant indemnitaire de base de près de 3 000 € bruts par an d’ici 2027. De plus, les crédits alloués aux établissements publics liés au ministère seront augmentés de 12 millions d’euros pour renforcer leur attractivité. La rémunération minimum brute des doctorants financés par le ministère sera portée à 2 300€ par mois, avec une augmentation progressive depuis 2023. Le ministère prévoit également d’augmenter le nombre de nouveaux recrutements, avec plus de 1 800 financements de doctorats supplémentaires en comparaison avec 2020.
Accompagner les établissements
Le ministère accompagne les établissements d’enseignement supérieur dans leurs transformations et l’adaptation de leur offre de formation, avec une enveloppe de 100 millions d’euros par an pour de nouveaux contrats d’objectifs, de moyens et de performance. Le gouvernement soutiendra également les projets des établissements pour faire face à la hausse des charges, avec une enveloppe de compensation de 215 millions d’euros au titre des mesures de revalorisation salariale annoncées en juin 2023. De plus, une enveloppe de 15 millions d’euros est prévue pour financer la troisième année du bachelor universitaire de technologie (BUT) et l’ouverture de nouveaux départements d’instituts universitaires de technologie (IUT) dans plusieurs villes. Les crédits alloués aux études de santé connaîtront également une augmentation de 7 millions d’euros, notamment pour l’ouverture de nouvelles formations médicales et la mise en place progressive d’une quatrième année de médecine générale.
Accompagner les établissements dans la transition écologique et le développement
Les établissements du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pourront bénéficier de l’enveloppe de 0,6 milliard annoncée pour la rénovation énergétique des bâtiments de l’État. Le budget 2024 prévoit également le financement d’opérations immobilières emblématiques, comme la construction d’un nouveau Campus hospitalo-universitaire à Saint-Ouen. Une enveloppe de 5 millions d’euros sera également prévue pour financer les coûts de fonctionnement liés à l’ouverture de nouvelles places de restauration au Cnous.
