La question du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des ménages belges, avec un coût de la vie qui accentue les écarts déjà marqués entre les différentes classes sociales. En effet, de plus en plus de personnes se trouvent en situation de pauvreté, spécialement à Bruxelles, la capitale.
Vendredi, le nouvel Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale a publié son Baromètre social. Selon les données de celui-ci, en 2023, 28% de la population de la région bruxelloise vivait sous le seuil de pauvreté. En Wallonie, ce chiffre était de 15% et en Flandre de 8%. On apprend également que près de 10% des Bruxellois vivaient avec moins de 985 euros par mois, avec une moyenne nationale de 1 250 euros par mois.
Ce baromètre révèle qu’à Bruxelles, la classe aisée est encore plus nantie que dans d’autres régions du pays. En effet, 10% des personnes les plus riches de la capitale vivent avec 4 120 euros par mois ou plus, tandis que la moyenne nationale est de 3 735 euros. Les dépenses liées au logement constituent le fardeau principal des foyers bruxellois, avec plus de 45% de leurs revenus consacrés aux loyers.
En conséquence, les personnes les moins fortunées ont seulement 9 euros par jour pour subvenir à leurs besoins, tandis que les 10% les plus riches disposent de plus de 100 euros par jour. On notera également que 20% des Belges d’origine ou de nationalité non-européenne vivent sous le seuil de pauvreté à Bruxelles, alors que 20% des Bruxellois les plus riches sont majoritairement Belges d’origine belge ou européenne. Ces chiffres issus du baromètre montrent une situation de plus en plus précaire pour les habitants de la capitale belge.
La hausse du nombre de bénéficiaires d’aides sociales et de sans-abris à Bruxelles
Le nombre de personnes bénéficiant du revenu d’intégration sociale est passé de 28 479 en 2013 à 45 135 en 2023, soit une augmentation de 58% en 10 ans. Parallèlement, le nombre de sans-abris à Bruxelles a quadruplé depuis 2008, avec 7 134 personnes recensées le 8 novembre 2022. Les familles nombreuses sont particulièrement touchées par la pauvreté, puisque plus de 25% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté à Bruxelles sont membres de foyers composés de cinq personnes ou plus.
